Se démarquant des deux autres livres écrit sur la tragédie de l'Everest de 1996 (le fabuleux Tragédie à l'Everest de Krakauer et High exposure de David Breashers, non traduit), le livre de Weathers est avant tout l'histoire de sa dépression et comment sa passion pour l'alpinisme à failli lui coûter son mariage, alors qu'elle le guerissait. Mais surtout comment un homme revenu d'entre les morts, après s'être effondré sur les pentes de l'Everest, y avoir passé la nuit et s'être brusquement réveillé le matin, entouré de cadavres et être redescendu seul, vers le camp de base tel un zombie, comment cet homme qui a perdu ses deux mains et son nez est paradoxalement aujourd'hui le plus heureux des hommes ! Ce qui fait l'originalité de ce bouquin c'est que tous les points de vu y sont exposés. Ainsi Peach, la femme de Beck, Meg et Bub, sa fille et son fils, son frère et tous les proches, tout le monde à un moment ou à un autre a droit de citer. C'est comme cela qu'on entre dans la vie privée de la famille Weathers et surtout dans la tête de Beck. Heureusement, celui-ci ne manque pas d'humour, ce qui fait que ce document se lit d'une traite et l'on se dit en refermant le bouquin, que si nous recherchons l'aventure pendant une grande partie de notre vie, ceci pour s'évader du quotidien, il est bon à un moment de se poser et de savoir profiter de ses proches.