(je ne suis pas sure d'etre dans la bonne rubrique, un modo peut déplacer le sujet au cas ou, merci!)

Thierry, Éric et Andreas sont trois camarades de classe liés par leur passion commune pour les jeux sur ordinateur. Pendant un voyage scolaire à Londres, ils font une escapade qui les mène dans un magasin spécialisé, une caverne d'Ali Baba pour fanatiques de simulation sur petit écran. Mais le marchand, un vieil homme, remarque sur la poitrine d'Andreas un insigne auquel ses camarades n'avaient pas accordé d'attention. Il murmure "Ça ne finira jamais…" et leur donne un jeu. En leur ordonnant d'y jouer. Un jeu "d'enfer".

Quand le virtuel rejoint le réel, quand le passé pare l'actualité d'un désagréable air de déjà vu, le frisson n'est pas loin. Celui qui attend les trois héros de cette histoire est du genre "grand frisson". Ils en ressortiront profondément bouleversés, tout comme le lecteur de ce roman qui se déroule sur fond de guerre, proche et lointaine à la fois, en Bosnie, et où ressurgissent les fantômes des poilus de 14-18, des martyrs de la guerre d'Espagne, des déportés de la Seconde Guerre mondiale. Une plongée passionnante dans l'étrange et dans la réalité, en même temps qu'une terrifiante approche des sentiments humains les plus vils. Pour une prise de conscience aussi, de l'importance du savoir et du souvenir. Un livre magnifique, actuel et intemporel, qui se dévore d'un bout à l'autre dès 12 ans. --Pascale Wester

Urbuz.com
Trois adolescents échappent à la vigilance de leurs profs lors d'un séjour à Londres, pour courir les rues à la recherche de jeux informatiques. Dans une boutique connue des seuls initiés, ils dénichent ce qu'ils espéraient trouver, et une curiosité. Un vieil homme, qu'indigne l'insigne arboré par Andreas : celui de la légion Condor qui, en avril 37, écrasa Guernica sous ses bombes. Son courroux passé, le vieil homme leur fourre dans les mains un jeu auquel il les enjoint de jouer.
Le jeu tient sur une seule disquette. Son programme est un fichier ne comportant pas le moindre octet… Il n'existe donc pas et cependant, ses performances, la qualité de ses animations, sont hors normes. Or ce jeu ne se développe que sur le terreau de l'inconscient de chaque joueur. Thierry, Eric, que leur éducation a éveillé au sentiment de l'injustice, se résoudront bien vite à n'y plus jouer. En revanche, ce ne sera pas le cas d'Andreas, élevé dans un milieu cultivant le racisme et le dégoût de l'autre. Il ira donc jusqu'au bout des possibilités qu'offre le jeu, jusqu'à cette ultime séquence lui proposant de vivre la rafle du Vel d'hiv. En tenue nazie, il poursuit un juif qui tente de se cacher, lorsqu'une main se pose sur son épaule : c'est lui qui est prié de monter dans le bus…
On ne peut s'empêcher de ressentir un malaise à cette conclusion, ouvrant à une sorte d'échange symbolique entre le bourreau (même virtuel, même en herbe) et sa victime.--Joël Jégouzo--



Un livre étonnant que j'ai découvert au hasard. Assez caricatural dans ses personnages, mais très "philosophique" dans son theme. J'ai vu d'ailleurs depuis qu'il était très souvent étudié dans le cadre scolaire au lycée.
Livre très court (a peine plus de 200 pages, en plus ecrit gros), qui se lit quasiment d'une traite (non je mens, je l'ai lu en 2 fois). Tres facile et agreable a lire. Je le conseille a tous (et a faire lire a tous les ados!)

Oui, c'est un bon livre et je le fais souvent étudier à mes troisièmes. Le thème des jeux vidéos leur plait bien et on en profite pour parler de l'espagne franquiste, de l'occupation allemande, du nazisme et autres. Les thèmes sont vraiment profonds, c'est vrai. Je le conseille aussi !

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"Etre le maître de ses caprices est exquis, être leur esclave est encore mieux." (Oscar Wilde)