Brrrr...Je suis une peureuse qui aime se mettre la frousse toute seule, et avec ce livre c'était plutôt réussi !
Je me suis plongée avec délice dans la maison carrément effrayante deCrickley Hall en compagnie de la famille Calleigh. Durant toute ma lecture je n'ai pas pu m'empécher de faire le rapprochement avec le Shining de Stephen King, une lecture qui avait marqué mon adolescence. Ces deux livres sont similaires par le fait de voir une famille meurtrie (par la disparition d'un des enfants chez Herbert, par l'alcoolisme du père chez King), s'installer dans une maison plutôt louche pour "se reconstruire", mais aussi par l'écriture elle-même. En effet, ces deux auteurs développent la psychologie de leur personnagesde manière très précise et détaillée, en les mettant en situation d'angoisse et de peur.
Car, presque plus important encore que de découvrir ce fameux secret de Crickley Hall, ce qu'on veut c'est voir la famille Calleigh se remettre comme elle peut de la disparition de leur petit Cam, remontant à il y a presque un an. La maman est rongée par une infinie culpabilité, les deux filles tentent tant bien que mal de continuer à vivre normalement, et le papa garde une façade forte pour soutenir sa famille. Les Calleigh souffrent, et contrairement à ce qu'ils espéraient, leur déménagement à Crickley Hall n'arrangera pas forcément les choses...Comme je l'ai dit, tous ces personnages (y compris les autres ne faisant pas partie de la famille) sont extrèment fouillés et développés. On ne peut que compatir à leur douleur.
L'autre facette de ce roman, c'est bien sûr cette Crickley Hall. La terrifiante demeure, où des flaques d'eau apparaissent, les lumières s'éteignent aux plus mauvais moments, où les portes ont du mal à rester fermées. James Herbert reprend le mythe de la maison hantée et nous donnent tous les frissons qu'on attend. Mon dieu, cette première nuit ! Si j'étais à la place des Calleigh, je ne serais même pas restée y prendre mon premier petit déjeuner !!!!! Puis on avance dans le roman...on découvre la folie à l'état pur qu'a abritée cette maison. On comprend des choses, qui ne nous empèchent pas d'avoir toujours autant peur !
En bref, à ceux qui pourraient hausser les épaules en disant "Mouais, encore une histoire de maison hantée", je leur répondrais "Oui, encore. Mais c'est si bon de se faire encore avoir !". Servi par une écriture de cette qualité, j'en redemande moi des sueurs froides !
Et au fait
: il est sorti en poche chez Milady.