Edgar Freemantle ancien chef d'entreprise ayant eu un grave accident se rend -sur conseil de ses thérapeutes- à Duma Key le temps pour lui de digérer son récent divorce et trouver le sens qu'il veut donner à sa nouvelle vie.
Là bas, pour un temps éloigné de tous, il va se découvrir un don: la peinture, au point de devenir célèbre. Mais on le sait, chez King il y a toujours un revers à la médaille...

Duma Key est un ouvrage déjà ancien mais tout excité après la lecture de Dôme et Nuit noire, étoile morte, je me suis lancé dans ce pavé (+ 600 pages)qui n'avait pas encore été critiqué ici. Autant l'avouer, c'est pour les fans un bon King, mais pour moi qui préfère cet auteur lorsqu'il ne touche pas (ou très peu) au fantastique, ce n'est pas mon préféré. Certes les 200 premières pages sont vraiment prenantes car Freemantle nous est vite familier et l'on ressent rapidement de l'empathie pour lui. Ensuite la période de peinture - si l'on pressent un futur désastre lié à ceci - n'en est pas moins fascinante, d'autant que les second rôles sont épatants ( Wireman, Jack, Miss Eastlake...). Le bât blesse dans la dernière partie avec l'entité que doive combattre nos héros.
Vous me direz si on n'aime pas le fantastique pourquoi lire King?
C'est qu'il peut être tellement formidable lorsqu'il ne s'aventure pas sur les pas de Lovecraft: La Ligne Verte, Différentes Saisons et le dernier en date en sont de parfaits exemples. Le paranormal y est instillé au compte goutte (comme dans le Secret de Crickley Hall de Herbert). Ici le combat contre Perse m'a laissé indifférent.
Malgré tout j'attends avec impatience la traduction de son dernier roman narrant l'histoire d'un homme voyageant dans le temps pour empêcher l'assassinat de Kennedy. On nage en pleine uchronie et ça j'aime!

3.5/5