Il a été victime d'un accident de la route et s'est réveillé dans son cercueil 3 jours plus tard. Recueilli par ses parents, il vit reclu dans leur cave. Pourquoi ? Parce qu'être un mort vivant ce n'est pas la joie : vous vous réveillez dans l'état ou vous êtes mort (donc si vous avez fait une chute du haut d'un immeuble ou d'une falaise, imaginez le puzzle à l'arrivée), plus ou moins embaumé, la bouche cousue (oui des fois les croques morts font de jolies sutures sur la bouche pour éviter que les fluides corporels s'échappent par là, so glamourous) et vous dégagez une odeur désagréable car la putréfaction continue son petit bonhomme de chemin.
En plus les zombies n'ont plus aucun droit civique, constitutionnel, ne sont plus considérés comme des humains (ils ne le sont plus physiquement), ni comme des animaux (ceux-ci sont mieux traités), ni comme des insectes. Non ils sont juste niés.
Heureusement il existe des groupes de soutien et des psy pour aider nos amis les zombies à se sentir mieux (lol).
Un jour Andy en a raz la casquette de se faire rabaisser et jeter des tomates (dans le meilleur des cas) et écrit à son député pour obtenir que les zombies récupèrent leurs droits et un statut à part entière, en un mot : reconnaitre leur humanité.
Je vous laisse deviner que ce ne sera pas facile et que le chemin est pavé d'embuches. Au fil de ses rencontres, Andy va découvrir un moyen d'améliorer son quotidien (si c'est possible) et rencontrer l'amour. Oui un coeur bat sous cet amas de chair putride et le fait d'être un zombie n'empeche pas d'avoir des sentiments. La preuve.
Tout de suite, j'ai beaucoup apprécié Andy qui souffre de sa condition, ne comprend pas pourquoi il a survécu, pourquoi le destin lui a offert une nouvelle chance. Tour à tour touchant et émouvant, il peut aussi être l'acteur de scènes particulièrement cocasses
notamment une qui m'a rappelé les scènes de poursuite dans la série britannique Benny Hill
.
J'ai aimé les personnages, le ton décalé mais aussi le combat des zombies qui luttent comme les Juifs, les japonais aux Etats Unis après la Seconde Guerre Mondiale, les gays bref toutes les minorités qui ont été ou sont encore opprimées. S.G. Browne signe un récit futuriste (sinon les zombies seraient parmi nous...) et tellement d'actualité.
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"on est tous l'étranger de quelqu'un" Marc Lévy