J'ai pour ma part un avis beaucoup plus mitigé sur le livre :
- je trouve qu'il recèle pas mal de facilités
par exemple que l'on découvre en cours de lecture qu'Abra est la nièce de Danny Torrance : procédé littéraire cuit, recuit et rerecuit, qui n'apporte en outre pas grand chose : si leur talent est aussi exceptionnel, c'est tout bonnement inutile. En outre, cela colle assez mal avec l'histoire de shining, où le père de Danny, durant ses périodes d'alcoolisme, passait ses soirées avec un ami tout aussi alcoolo lui ayant permis de décrocher son job à l'Overlook...
- je trouve personnellement les "grands méchants" assez pathétiques voire ridicules
Et puis en termes purement logiques je trouve assez dur à avaler qu'après avoir vécu, pour certains d'entre eux, plusieurs centaines d'années, et se trouver en une période où leurs proies potentielles diminuent fortement, tant en nombre qu'en pouvoir, ils n'aient jamais été confrontés à un adversaire de la force d'Abra ni pu la découvrir avant qu'elle ne le fasse. Ce n'est certes pas impossible, mais paraît quand même peu probable. Ceci s'ajoutant à un certain crétinisme desdits méchants du pour une part non négligeable, ceci étant dit, à une arrogance due à leur toute puissance supposée
- le "Don" tel qu'exposé dans Docteur Sleep n'est pas exactement similaire à ce qu'il était dans Shining. Cela peut toutefois s'expliquer, le héros ayant grandi et pu mieux appréhender ses pouvoirs, mais laisse malgré tout dubitatif.
Toutefois, je le recommanderais quand même, en passant sur ces imperfections, car l'ouvrage recèle aussi pas mal de qualités :
- comment Danny, tout aussi alcoolique que son père, finira par trouver une voie toute différente de celui-ci
Ceci dit, dans le genre sordide, certaine scène impliquant un petit garçon aux mains "en étoile de mer" se pose là
D'où l'importance pour l'histoire de la rédemption qui suit...
- pour satisfaire la curiosité de tout bon lecteur qui se respecte quant au devenir des personnages de Shining
y compris le site de l'hôtel Overlook
- le hiatus dans la description des "grands méchants" entre leur apparence
d'inoffensifs camping-caristes, trés réussie
et leur réalité
etc.
NB : je signale aux amateurs de chats la présence d'un personnage félin aux capacités disons... particulières... aux côtés de Danny à l'hospice.