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En cette année 1568, tandis que l'Inquisition continue à soumettre de son talon de fer la vie politique, religieuse et culturelle des royaumes espagnols, dans les montagnes et les vallées des Alpujarras, au sud de la Péninsule, l'heure de la révolte a sonné.
Écoeuré par les injustices, les expropriations et les humiliations, les musulmans se dressent contre l'oppresseur afin qu'on reconnaisse leurs droits civils et religieux.
Parmi eux, Hernando, dit « le nazaréen », né d'une Mauresque violée par un prêtre, qui rêve d'unir sa vie à celle de l'incandescente Fatima, est entraîné dans un combat redoutable qu'il fera sien et qui le forgera.
Après l'échec de l'insurrection, contraint de vivre avec sa famille une existence difficile, bravant le danger permanent, il va consacrer toutes ses forces et son intelligence à rendre à sa culture et à sa religion la dignité et le rôle qu'elles méritent.
Cela faisait bien longtemps que je n'avais pas mis autant de temps à lire un livre mais je dois dire que je me suis régalée malgré les presque 900 pages.
Des pages denses pour une fresque où l'on suit Hernando de ses 14 ans à ses 60 ans et à travers lui tout un pan de l'histoire de l'Espagne et plus particulièrement la présence des maures en Espagne.
Ildefonso Falcones a un beau talent pour nous entraîner dans son histoire en quelques phrases et ce dès le début du roman. On est juste un peu perdus au départ avec les différents patronymes mais cette sensation s'efface très vite au profit de l'histoire.
Une première partie particulièrement violente tant du côté des musulmans que de côté des chrétiens. Quand je me plonge ainsi dans des périodes historiques mettant en scène des conflits dus à la religion, je suis toujours effarée de constater que l'homme n'apprend pas de ses erreurs.
Indépendamment de la partie historique qui a dû demander des recherches très approfondies à l'auteur, l'histoire d'Hernando est passionnante à suivre et notamment sa belle histoire d'amour avec Fatima et son combat pour faire cohabiter les deux religions.
Après
La cathédrale de la mer, Ildefonso Falcones nous prouve, s'il en était encore besoin, qu'il fait partie des auteurs à suivre de très près.