Dès que j’ai commencé à lire ce livre, j’ai été transportée à Jurilan près de Nawel.
Nawel, cette jeune fille de dix-sept que j’ai commencé par trouver exécrable, tant elle est orgueilleuse et imbue d’elle-même.
Nawel est une Perle, elle appartient à une famille riche ayant du pouvoir sur la Cité. Elle n’est que mépris pour les Cendres, les autres habitants de la Cité qui représentent le petit peuple et qui ne peuvent que courber l’échine, qui sont les larbins des Cendres.
Elle va devoir choisir sa caste parmi dix castes possibles (les Géographes, les Robes Mages, les Robes Gouvernantes, les Scribes…). Chaque caste joue son propre rôle dans la société et il ne faut pas se tromper lors de ses vœux car, lorsqu’on choisit une caste, on s’y engage pour la vie.
Son destin semble tout tracé, tout comme celui de ses amis Philla et Ergaïl, mais un évènement tragique va bouleverser l’ordre établi et Nawel choisira la caste des Armures.
Ce choix transformera, transfigurera Nawel qui, de prétentieuse et égoïste, deviendra humble et altruiste.
Ce roman est un roman d’apprentissage, d’initiation un peu comme le fût auparavant le Pacte des Marchombres avec son héroïne charismatique Ellana Caldin.
D’ailleurs, Pierre Bottero dans ce roman, par petites touches, fait des clins d’œil à ses quatre autres trilogies (Le Monde d’Ewilan, la quête d’Ewilan, l’Autre et le Pacte des Marchombres)
Si vous n’avez jamais lu de Bottero, allez-y. Vous y découvrirez toute la magie de son univers (des paysages grandioses, des animaux fabuleux…) et surtout vous serez envouté par la magie de sa plume avec des phrases parfois si courtes et qui pourtant en disent tant ; sa prose que je qualifierais de Poésie…
Vous l’aurez compris, cet avis n’est pas du tout objectif. J’ai toujours eu beaucoup d’admiration pour cet auteur qui a « ce petit truc en plus » qu’on ne retrouve pas chez les autres auteurs de « fantasy jeunesse »
J’ai quitté à regret Nawel ; regret d’autant plus amer que, même si ce livre est un « one shot » on ne peut s’empêcher de penser qu’il y aurait pu avoir une suite à cette histoire car, dans les dernières pages du livre, Pierre Bottera ouvre la porte vers d’autres possibles…
Merci, Monsieur Bottero, pour cet ultime voyage extraordinaire que vous m’avez offert. Vous me manquez…
_________________ Je me disais que, tant qu'il y aurait des livres, le bonheur m'était garanti - Simone de Beauvoir (Mémoires d'une jeune fille rangée)
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