Vendredi sort en librairie Le rasoir d'Ockam le dernier Loevenbruck
Mot de l'éditeur
Des meurtres en série. Une secte sanguinaire surgie du passé. Six pages mystérieusement disparues d'un célèbre manuscrit du XIIIe siècle.
Ari Mackenzie, analyste atypique et controversé des Renseignements généraux, est confronté à la plus extraordinaire et la plus violente affaire de sa carrière. Dans l'ombre, un groupe occulte est prêt à tout pour redécouvrir le secret des pages manquantes du célèbre carnet de Villard de Honnecourt. Ari saura-t-il arrêter ces fanatiques sans scrupule avant qu'ils ne mettent en place leur sinistre dessein ?
Écrivain, scénariste et parolier, traduit dans plus de quinze pays, Henri Loevenbruck, a publié dix romans, allant du fantastique au thriller d'investigation.
Extrait du livre :
03.
Ari Mackenzie fut réveillé en sursaut par la sonnerie de son téléphone, à l'autre bout de l'appartement. Le soleil bas de l'hiver filtrait à travers les volets en rais de lumière blanche. Il se frotta les yeux, tourna la tête et regarda le réveil sur sa table de nuit. Il peina à lire les quatre chiffres rouges. L'image floue s'éclaircit lentement. 08 :13. Qui pouvait bien l'appeler à cette heure-là ?
Après plusieurs sonneries, le répondeur se mit en route. Ari se redressa sur son lit. Il hésita. À quoi bon se précipiter dans le salon, puisque, comme toujours, la personne allait raccrocher avant qu'il n'arrive ? Il connaissait le principe : c'était l'une des manifestations vicieuses de la loi de Murphy. Il grogna. Il avait horreur d'être réveillé ainsi, surtout quand il s'était couché tard la veille en compagnie d'un single malt écossais.
Dès le premier mot, il reconnut la voix de Paul. Paul Cazo, le plus vieil ami de son père. Rapidement, il comprit qu'il se passait quelque chose d'anormal.
«Ari ! Je t'en supplie... C'est très urgent. Viens me voir à Reims dès que tu peux. Aujourd'hui. Ça ne peut pas attendre. Je... Je ne peux rien te dire au téléphone. C'est très grave... Je...»
Ari bondit hors de son lit et courut vers le salon, mais quand il atteint le téléphone, Paul Cazo avait déjà raccroché et la cassette du vieux répondeur était en train de se rembobiner.
Il ouvrit brusquement le tiroir de la commode et en sortit son carnet d'adresses. Il composa rapidement le numéro de Paul Cazo. La ligne était occupée. Il pesta, raccrocha, puis fit le numéro une seconde fois, sans succès.
Sans attendre plus longtemps, il courut dans la salle de bain, enfila son jean et sa chemise blanche, attrapa son téléphone portable, puis partit vers l'entrée en glissant les pans de sa chemise dans son pantalon. Il prit son holster au portemanteau, y glissa le 357 Magnum Manurhin qu'il gardait caché dans une boîte à chaussures, puis il mit son trench-coat noir et sortit de l'appartement.
Source FNAC.com