C'est celui de Karine Giebel qui marque le plus la rétine et l'esprit

Bonjour et merci à tous, pour ces commentaires, tous plus beaux et émouvants les uns que les autres.
Je suis très "attachée" à ce roman (comme à tous, certes, mais celui-ci tient une place particulière), alors vos avis me touchent beaucoup.
Parler de ce livre, c'est aussi parler de la condition des détenus en France, ces détenu(e)s que je rencontre désormais régulièrement.
Alors vos commentaires sont d'autant plus précieux...

A force de ne lire que des critiques dithyrambiques sur ce livre -et souhaitant faire une pause avant de lire le dernier Peter Robinson- j'ai fini par craquer et décider de m'attaquer à cet énorme roman dont la typo m'a un peu rebuté (je possède l'édition "la vie du rail") et le moins que je puisse dire est que...si ce n'est pas le chef d'œuvre auquel je m'attendais, il est incontestable qu'il me restera malgré tout à l'esprit pour longtemps.
Antinomique me dites-vous? Je vais essayer de m'expliquer.
A mon sens, c'est un roman carcéral qui n'est pas original (cf "la bête contre les murs" de Bunker) et qui sans conteste aurait mérité d'être resserré: la description des répétitions de coups que reçoit Marianne finit par provoquer l'effet inverse que celui voulut, à savoir un manque d'empathie envers l'héroïne (du moins dans sa première partie): elle apparait plus comme une bête fauve qu'il faut dresser (ce que fait d'ailleurs Daniel assez durement au cachot -c'est d'ailleurs là où à mon sens le bat blesse: est-ce que l'on peut tomber amoureuse aussi vite de quelqu'un qui vous a tant blessé et vous a tenu par la drogue?- peut être le syndrome de Stockolm?)
Une autre petite chose m'a ennuyé, c'est le style qui, s'il est diablement efficace, ressemble beaucoup à ceux de Bauwen ou Sénécal, avec des phrases courtes, qui chez des auteurs de suspense colle, mais qui ici aurait mérité plus de retenue. pas de doute on est loin du style épuré et solide de Robinson. On pourrait ainsi faire le parallèle avec ces émissions de télé où les images se succèdent sur un rythme saccadé au lieu de se poser et de prendre leur temps. Ici, on peut finir par en oublier l'aspect psychologique, qui s'il est présent manque parfois de finesse. Je me demande également si les éditions "La vie du rail" ne sont pas intervenues pour qu'il y est à chaque fois une thématique "trains"dans chacun de leurs volumes. N'en n'ayant pas lu d'autres, je ne sais pas...Cependant ici cela ne gène pas car le train est synonyme de moyen d'évasion.
Cependant toutes ces critiques sont contrebalancées par le fait que Giebel sait y faire -en particulier pour finir par nous faire adopter ses héros :je dois avouer- et voilà un bon exemple!- que j'ai frissonné lorsque p 349, Daniel rentre au mitard et se trouve devant les matons qu'il a quelques jours plus tôt remis à leur place lorsqu'ils "s'occupaient" de Marianne: "la porte s'ouvrit, deux matons apparurent. Portier et Mestre. Ils souriaient." Et bien voilà de la concision et qui fait froid dans le dos! De même, lorsque Marianne apprend que sa co-détenue va se faire lyncher, elle se contente de ne pas participer: pas de manichéisme! Honte à moi, mais une fois habitué à l'histoire d'amour entre Marianne et Daniel, j'ai partagé avec eux leurs moments d'intimité, tout comme leurs peurs d'être découvert (ah ce cœur de midinette!) J'ai également apprécié que l'intrigue dans sa seconde partie s'ouvre à d'autres personnages et que l'action prenne le pas. Pas de temps mort! Quant à la fin, elle est affreuse, logique...et donc PARFAITE! Noir c'est noir, il n'y a plus d'espoir, comme chantait l'autre...
En bref, un roman dont au final on se souviendra, peut-être en raison de son ampleur (+ de 550 pages en typo minuscule), plus surement grâce au talent de l'auteur pour nous avoir fait découvrir une héroïne au départ pas très attachante et qui se révèlera par la suite inoubliable.

4/5

Terminé ce matin, et que dire sinon : Époustouflant

Il y a à la fois beaucoup à dire car ce livre qui traite de la violence, de la liberté, de la justice, des conditions de vie en prison...
Et il n'y a également rien à en dire car c'est un livre qui ne se raconte pas mais qui se vit, tellement il nous prend aux tripes !!

Et je ne suis pas prête d'oublier le personnage de Marianne de Gréville.
Et si vous voulez savoir pourquoi, lisez ce livre et vous comprendez.

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"Tant que tu ne peux pardonner à autrui d'être différent de toi, tu es encore bien loin du chemin de la sagesse."
(Proverbe chinois)

http://lepetitmondedauryn.over-blog.com/

Il m'a fallu beaucoup de temps pour lire ce roman, car il est vraiment dur.
Chaque phrase est comme un coup de poing en plein cœur, et j'ai du refermer ce livre plusieurs fois pour bien assimiler toute l'histoire.
Un roman poignant et dur qui marquera ma mémoire à coup sûr.

Au début, je dois dire que je n'aimait pas spécialement Marianne. Mais au fil des pages...Wouahou !! On s'attache à elle sans s'en rendre compte.
Marianne...Que l'on déteste et que l'on aime en même temps.

Un énoooooorme coup de cœur pour moi !!!!

Désolé, j'y arrive pas. Pourtant avec tout vos commentaires positifs. je me demande si c'est pas moi qui est passé a coté; je dois être dans le champ de patates.

J'aime karine Giebel comme auteur. j'ai adoré terminus, les morsures, dans l'empreinte sanglante, sa nouvelle parmi toutes ces excellentes nouvelles, c'était la meilleur a mon humble avis.

trop long, 764 pages, c'est l'édition que j'ai ici, trop violent, un moment donné, je voulais que ça cesse toute cette violence qu'elle endurait cette pauvre Marianne. trop de longueurs pour ma part. j'estime qu'on aurait du faire deux romans de cette histoire. Une sur le milieu carcéral et l'autre sur la manipulation.

Je dois avoir l'âme sensible parce que autant de page de noirceur , de désespoir, c'était trop pour moi.

Les personnages surtout dans la partie carcéral, ils étaient d'après moi un peu stéréotypés; c'est drôle, les quelques films que j'ai vu sur le sujet, il y avait le même type de personnage. Gardien sadique, gardien gentil, chef de gang et ses valets soumis. Directeur carriériste.

il y a des qualités dans ce double roman. il y a un message, les criminels ne sont pas ou ont crois. les prisons sont peut-être rempli de gens que le désespoir et les manques ont poussés au crimes.Prenez l'exemple de Marianne c'est effectivement une meurtrière mais si on lui aurait donné de l'amour, si on aurait canalisé toute son énergie ,si elle aurait eu moins de manque serait elle devenu cette machine a tuer?

Ce livre montre clairement que certains sont du bon côté de la cloture. Ce sont eux les vrais criminels mais ils sont a l'abri en raison d'un processus de manipulation. même les manipulé sont manipulé par quelqu'un qui est au dessus d'eux. elle nous la bien démontré au cours de son exposé madame Giebel. Des fois les mots blessent plus que coups.

Bref ce sera pas mon roman préféré de cette romancière mais je n'hésiterai pas a en lire d'autres.

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Il y a trop de livres à lire.

Pour moi Meurtres pour Rédemption restera le meilleur livre que j'ai lu depuis ces dernières années ! je l'ai fini il y a longtemps mais Marianne restera longtemps dans mon esprit.

Il est trop déprimant ce livre, trop noir pour moi. Je n'ai même pas fini...

Tout le monde a droit a une deuxième chance n'est ce pas. De ce fait, j'ai continué la lecture de ce pavé et je l'ai finalement terminé.

Un bon livre ne laisse pas indifférent et personne ne peut rester de marbre face aux souffrances de l'héroïne. elle n'est pas ménagé.

Meurtre pour rédemption reste un bon livre mais j'ai des restrictions. Quelques longueurs. une noirceur, un désespoir abyssale. Il peut plaire a certains, a d'autres non.

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Il y a trop de livres à lire.

Je n'ai croisé que des avis positifs jusqu'ici! Le résumé ne me tente pas plus que ça, alors j'avoue hésiter avant de me laisser tenter!

Je comprends maintenant que je viens de le lire pourquoi vous disiez que ce livre restait gravé à jamais dans la mémoire.

Je ne rajouterai pas grand chose ; vous avez déja tout dit.

Un livre très noir, j'avoue avoir eu parfois du mal à m'endormir après ma lecture.
J'en lisais parfois un peu en fin de matinée mais là, j'arrivais à table avec un noeud à l'estomac : pas faim

Un livre qui m'a empêché de dormir, de manger, qui m'a fait pleurer, qui m'a fait mal : oui mais j'ai adoré parce que Karine Giebel m'a fait découvrir une héroïne vraiment charismatique

J'ai beaucoup pensé aux conditions de détention des détenu(e)s en France (et dans le monde) : j'espère sincèrement que Karine Giebel a beaucoup noirci sa description de l'univers carcéral....

Je me disais : si c'est trop dur à lire, j'alternerais avec un autre livre, histoire de "souffler" un peu ; mais je n'ai pu laisser Marianne ; je l'ai accompagnée jusqu'au bout de son désespoir, de sa souffrance, de ses espoirs, de sa quête de Sa Liberté, de la Rédemption.

Je ne l'oublierai pas, c'est sûr, et je garderai aussi en mémoire Daniel, Justine et Franck...


Karine Giebel, vous êtes vraiment une auteure incroyable. Vous renouvelez à chaque fois vos intrigues et j'imagine la force qu'il vous a fallu pour écrire celui-ci ! vraiment :

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Je me disais que, tant qu'il y aurait des livres, le bonheur m'était garanti - Simone de Beauvoir (Mémoires d'une jeune fille rangée)

Bel avis Nanou ! je suis ravie que tu aies aimé (c'est mon livre préféré).

Je ne sais pas par où commencer. Je suis d'accord avec Nanou, vous avez déjà tout dit, mais tant pis je vais en rajouter une couche.
Ce livre est difficile, touchant, écoeurant, révoltant.

Il est difficile car Marianne vit dans cette prison des horreurs inommables...que Karine Giébel décrit pourtant en détail. Torturée, brimée, Marianne souffre et on souffre avec elle (ou presque). On attend la délivrance, qui arrive toujours un temps trop tard lorsque l'espoir a déjà disparu. Si la situation en prison en France se rapproche de celle décrite dans ce livre, notre pays a bien de quoi avoir honte...

Il est touchant car au fil des pages on s'accroche terriblement à Marianne. Pourtant elle a tué, ne maitrise pas sa colèreet peut se montrer cruelle. Mais Karine Giébel ne nous laisse pas le choix: on aime Marianne. Du moins, moi je l'ai aimée! Il est touchant aussi gràce aux petites étincelles (l'amitié, l'amour) qui illuminent la vie bien sombre de ce milieu carcéral où sont perpétrés des actes affreux envers, entre autres, notre anti-héroïne.

Il est écoeurant et révoltant car les "méchant" ont le pouvoir dans ce roman. Sans que leurs victimes n'aient aucun moyen d'échapper à leur emprise. Dans ce livre, la justice, que ce soit en tant qu'institution ou en tant que principe, n'existe pas. Ou plutôt, il d'agit d'une notion lointaine en laquelle on ne peut pas avoir foi.

Ce roman m'a fait passer par toutes les émotions possibles et imaginables. Les dernières paroles que prononce Marianne dans ce roman sont bouleversantes; j'ai fini ce livre en larmes, moi qui ne pleure ni devant les films ni en lisant des livres.
Pendant la lecture, j'étais en prison avec Marianne, dans une atmosphère étouffante. Il me fallait quelques secondes quand je relevais la tête pour me souvenir que moi je pouvais décider de sortir pour me balader.

Ce livre est je pense une expérience livresque à tenter, un voyage émotionnel turbulent.

Le gros coup de cœur et découverte de Gérard Collard de ce debut d'année
Voir France 5

Apres Souvira , Giebel Monsieur Collard serait-il membre de notre forum