Ce livre ne ressemble à aucun autre, dans sa forme, son ton et la caractérisation de ses personnages.
C'est une troublante expérience de lecture, comme après avoir lu Echo (je n'ai pas encore lu Potens). Une fois commencé, il est difficile de le refermer.
Et le mot "expérience" prend ici un sens particulier puisqu'en tant que lecteur, j'ai de nouveau l'impression d'être victime d'expériences d'écriture de la romancière.
Au sens propre comme au sens figuré, on sent (venir) des choses, on les subodore...
Le roman met en scène deux personnages, une femme et un homme, que l'on a rarement l'occasion de voir portés au rang de héros/héroïne dans les thrillers habituels.
Deux personnages troublants, qui font vibrer différentes cordes sensibles, que l'on soit un homme ou une femme. J'avais déjà eu ce genre de ressenti en lisant Echo. Avec la drôle d'impression encore une fois de retrouver des éclats d'Ingrid Desjours dans les yeux de Marc et de Barbara...
Parce qu'aussi, nous ne sommes que des chimères, des êtres composites, différemment perçus par les personnes qui nous entourent.
L'importance des yeux est la clef de voute de son livre. Le regard que l'on porte sur les gens, ce qu'il nous renvoie, ce que l'on croit (y) voir, ce que l'on aimerait (y) voir, etc.
À cela, on peut y ajouter la mise en abyme du regard que l'on porte sur l'histoire et sur ses personnages.
Le regard est le miroir de l'âme ? Ingrid Desjours vous souhaite la bienvenue en enfer...
http://www.4decouv.com/2013/03/chroniqu ... -dune.html