Bonjour Grip,
Le moins que l’on puisse dire c’est que vous n’y êtes pas allé avec le dos du clavier. Karen Maitland, rien que ça! En tout cas, je vous remercie sincèrement pour ce commentaire élogieux sur mon petit premier.
Mais au-delà de votre appréciation personnelle, sachez que j’ai été sans doute plus touché encore par votre ténacité à vouloir dépasser vos préjugés ! Je me mets à votre place, porter son choix sur un auteur qui se coltine un tel quart d’heure de célébrité sur son CV n’est pas donné à tout le monde…
À vrai dire, tout ceci est assez paradoxal, puisque d’un côté j’ai toujours été conscient que sans cette aventure télévisuelle je n’aurais jamais été édité, et de l’autre, il n’y avait pas pire référence pour susciter l’intérêt d’un lectorat impliqué et prescripteur.
Au final, je n’ai pas eu à me plaindre (et mon éditeur de l’époque non plus), cet ouvrage s’est très bien vendu. Mais pour répondre à votre interrogation sur ma disparition des radars, je vous avouerais que ce succès d’estime ne m’a pas convaincu au point de me voir, ni de me croire écrivain. J’ai considéré cette édition comme une belle expérience de vie, qui, comme toute expérience n’appelait pas forcément une récidive rapide. Écrire doit être une nécessité pour un écrivain digne de ce nom ; cela n’est pour moi qu’un besoin cyclique, extrêmement contraignant (je suis très laborieux), et donc d’un niveau tout à fait insuffisant pour espérer s’attirer les bonnes grâces d’un éditeur. (Ne pas oublier que la première question que vous posera un éditeur à peine votre contrat signé sera toujours : « et sinon, vous travaillez sur quoi en ce moment ? »)
Enfin, tout ça pour vous annoncer (aussi et enfin !) que j’ai commis récemment un second roman historique intitulé
La Cellule Bleue, dont vous pourrez en apprendre un peu plus
ici ou
là.
En notant bien qu’il vous faudra peut-être produire un nouvel effort du côté d'un autre (possible) préjugé… puisque pour celui-là, j’en suis aussi l’éditeur !
Lire le roman auto-publié d’un ancien de Koh-lanta ?
Je vous l’accorde, ça commence à ressembler à de l’aventure extrême…
Quoiqu'il en soit, encore un grand merci à vous.
D'une plume libre et amicale,
Gilles