Le 30 juillet 1994, Orphea, station balnéaire des Hamptons, est touchée par un quadruple meurtre : le maire , sa femme et son fils, ainsi qu'une joggeuse. L'enquête est confiée à Jesse Rosenberg et Derek Scott qui vont parvenir à découvrir le coupable. Mais vingt ans plus tard, une journaliste, Stéphanie Mailer affirme à Jesse qu'il s'est trompé de coupable. Intrigué, Rosenberg décide de reprendre l'affaire alors qu'au même moment la jeune femme disparaît...
Et à partir de là, tout comme dans La vérité sur Harry Quebert, Joël Dicker nous entraîne dans un maelstrom de fausses pistes et d'autant de personnages, nous promenant dans le passé torturé de tous, pour revenir dans le présent et dans une enquête tortueuse.
J'avoue avoir été partagé à la lecture de ce volumineux roman, mais la conclusion si réussie avec de multiples rebondissements a emporté l'affaire! J'en ressort plutôt conquis, malgré quelques défauts relevés ici ou là. En premier lieu, quelques coquilles et une grossière erreur d'identité page 626 qui me fait penser que même l'auteur a pu s'y perdre avec tous ces personnages. En second, des personnages et situations parfois too much dans leurs excentricités, ce qui se reflète dans des dialogues qui se veulent je pense, comiques, mais qui pour ma part tombent à plat. La construction également peut dérouter avec tous ces retours en arrière, contrebalancé cependant par à chaque fois, une scène que l'on revit "de l époque" et non raconté par la personne susdite. Alors certes, si le manuscrit original faisait 1200 pages (!) et était d'office trop long, je pense que Dicker aurait encore pu effectuer quelques coupes en enlevant quelques scènes n'apportant rien (celles grotesques des grands parents dont je me suis demandé si l'auteur n'avait pas à ce moment là écrit ce passage sous drogue est la première qui me vient à l'esprit!). Voilà une erreur que je commettrait pas un écrivain comme Thomas Cook. Mais c'est peut-être le côté Suisse à la Mathieu Noël qui ressort chez Dicker! Quoiqu'il en soit, la mécanique du roman est elle, infaillible et malgré ces quelques critiques, on passe un excellent moment car à côté de cela, il y a de vrais bons moments d'émotion esquissés comme avec Jerry et sa fille Dakota, Jesse et son amour perdu, sans oublier le meilleur de tous Steven Bergdorf à qui l'on doit le final si peu politiquement correct et cela fait un bien fou!
4.5/5