Un cartel de la drogue invisible, surnommé Borderline, agissant dans l'ombre et arrosant de sa dope quasi pure, Strasbourg et sa (grande) périphérie.
Une jeune, mais néanmoins expérimentée, commissaire Cécile Sanchez envoyée par ses supérieurs pour suppléer les erreurs d'un commissaire pourri jusqu'à la moelle.
Et partout des cadavres...
Plus de 700 pages de bruits et de fureurs, inrésumables tant tout cela grouille de personnages et de péripéties, le tout filant à la vitesse de l'éclair! 700 pages avalées en un peu plus de trois soirées, il y avait bien longtemps qu'un livre ne m'avait procuré une telle addiction (tiens, tiens...). Imaginez un prologue de plus de 100 pages, une monstruosité qui chez beaucoup d'autres écrivains, seraient déjà un bon livre... Ici cela ne correspond qu'à la partie immergée de l'iceberg. Avec l'arrivée dans la partie 2 de Cécile Sanchez, on entre réellement dans ce que représente cette mystérieuse organisation, totalement opaque, m'ayant fait pensé aux "8" de la BD Mandrake le magicien, parue en France en son temps dans le journal de Mickey (je ne pense pas que Gilberti aurait un jour imaginé que sa trilogie aurait pu se rapprocher du personnage de Disney !
) extrêmement violente, dont la jeune femme va tenter de percer les secrets... sans totalement y parvenir, la faute à un commissaire arriviste.
Mais reprenons dans l'ordre. Au départ du prologue, en 2003, la villa Venezia d'où démarre un traffic de drogue arrosant l'est de la France. Pour y mettre fin, Michel Grux un flic hargneux et ingérable, heureusement bien secondé par Régis Valenza. Proche de parvenir à faire fermer ce haut lieu de la drogue, ils vont trouver devant leur chemin le mystérieux Faust Netchaiev dit l'Hyene, accompagnant, mais est-ce juste cela, Bruno Guillon, le patron de la villa, mais également le commissaire Frieblatt, toujours prêt à amasser les lauriers... Tout cela va se terminer en Apocalypse Now... Impossible à oublier. Quelle écriture, quelle maestria !
Seconde partie, quelques années plus tard en 2010, c'est la venue de Cécile Sanchez, qui avec l'aide de son équipe va tenter de résoudre les meurtres de petits trafiquants, en "braconnant" sur les terres de Frieblatt, prototype du macho, entouré de ses deux sbires Jaegli et Schreiber, peu ravis de voir arriver cette femme, accompagnée de son acolyte Romane.
Après une enquête poussée, Sanchez va découvrir que ces meurtres sont liés à une organisation fantôme ayant déjà sévit quelques années plus tôt. Et là, c'est la découverte de personnages mysterieux: Tigre, Ernest, le Rat, Requin, Lolita No, des tueurs agissant avec une méthodologie et un sang froid à couper le souffle.
Sanchez va alors réunir autour d'elle une équipe chevronnée d'une quinzaine de personnes pour permettre de comprendre ce qu'est cette mystérieuse organisation...
Résumé comme ceci, ça peut faire peur, d'autant que Sa majesté des ombres n'est que le premier tome de la trilogie des ombres, comprenant également Les anges de Babylone et le Sacre des impies, soit au total près de 2000 pages... ce qui avouons-le peut rebuter au premier abord. Alors oui, il faut le temps pour lire ceci, mais si cela vous est possible, foncez !! Personnellement, je n'avais encore jamais rien lu de tel !
Nous avons affaire ici à une œuvre qui fera date ! (à noter juste une petite coquille de date page 343 pour l'édition de poche de la mécanique générale, les éditions Ring étant incapable de rééditer le livre en grand format...
, indiquant 2014 au lieu de 2004) et impossible à lâcher !
Note: CHEF D ŒUVRE !