Bon ben je l'ai fini
Alors je vous prévient tout de suite : que ceux qui cherchent un page-turner plein de rebondissements et de suspense passent leur chemin, c'est pas l'genre de la maison.
C'est un page-turner, certes, dans le sens ou, à peine entré dans le roman, on a qu'une envie : échapper à cette ambiance pesante, étouffante, flippante, à cette ville envahie de brume d'où sortent, parfois, d'étranges choses. A cette ville bourgeoise où les notables cachent derrière les facades respectables des actes innommables.
Les références à Stephen King sont nombreuses (et revendiquées) : Brume, bien sur, mais aussi Simetierre (la mort "accidentelle" de Jules), Carrie, Shining, Ca ... Car Laville Saint-Jour est une sorte de Derry, ou il ne fait pas bon etre un enfant, où les forces obscures se déchainent, parfois, ou un ado possède peut-etre la clé pour reveiller les ames des enfants sacrifiés.Ou certains tentent d'oublier de passé, et d'autres de le reveiller, pour l'affronter ou pire encore. Car plane sur la ville la terrible affaire Talcot, des meutres rituels d'enfants torturés, et l'ombre du pédophile Pierre Andremi, tueur d'enfants parisien originaire de Laville Saint-Jour . Mais si tout ca n'était que la partie cachée de l'iceberg? Car tous à Laville répètent comme un leitmotiv:
Un jour, des choses terribles arriveront. Et ce jour-là, plus rien, jamais, ne sera comme avant... .Le pire est encore à venir , à Laville, quand le maitre aura retrouvé son héritier.
Quand on referme le roman, on est en quelquesorte soulagé : tout celà est un roman fantastique, prenant, terriblement prenant, mais un roman. Sauf que....Sauf qu'en nous renvoyant dans la tête Dutroux, Angers, Outreau, Laurent Botti nous rappelle que chaque jour, des choses terribles sont arrivées, et arrivent encore.
Glacant comme la brume ...