Dix cadavres, dont un sans mains ni tête, sont retrouvés dans un pavillon de banlieue anonyme.
Vu leurs armes, et surtout le laboratoire de chimiste clandestin découvert à la cave, tout porte à croire qu'il s'agit d'un classique règlement de comptes entre trafiquants de drogue rivaux. Chargée de l'enquête, la commissaire principale Valérie Valencia va en fait mettre au jour la croisade vengeresse d'un homme trahi, sur fond de manœuvres politico-financières douteuses qui remontent jusqu'au sommet de l'état.
Tâche difficile pour la commissaire qui a du chien (un labrador sable) ; l'ennemi serait plutôt chat : mystérieux, insaisissable. Et sans pitié. Pour tous, la peur a un nom... Un livre à lire d'urgence avant les élections... Et à relire après, à la lumière des résultats ! Un livre captivant où Oppel donne toute la mesure de son talent.
Mon avis : Chaton, dont le nom se décline dans toutes les langues, a tout perdu. Et il veut se venger, en s'en prenant aussi bien aux exécutants responsables directs de sa situation mais aussi aux commanditaires, même s'ils sont "hauts placés". Face à lui, deux groupes veulent l'arrêter : la police, la commissaire Valérie Valencia en tête, mais aussi tous ceux qui risquent gros en le sachant en vie...
On a ici un polar très rythmé (phrases courtes, emploi du présent donnent cette impression de mouvement continuel) sur fonds de magouilles politico-boursico-financières et de vengeance personnelle. Avec deux éléments en toile de fond du récit : les animaux, les chats en tête bien sûr, et la Ville, souvent citée, jamais nommée, ce qui donne une impression de proximité au lecteur.
J'étais par contre de temps en temps un peu perdue lors de chapitres un peu trop techniques sur l'informatique ou la bourse, mais en fin de compte, on retombe toujours sur nos pattes !