Tous d'abord merci pour cet accueil, ça fait chaud au coeur de partager la meme passion que vous tous. Pour vous remercier voici une critique d'un auteur purement américain dans le style.
Le pitch du roman est simple: durant la Grande Dépression, dans le Texas profond la pauvreté règne en maitre. Le jeune Harry découvre le corps mutilé d'une femme noire que les vieux du coin voient comme la victime de l'homme chèvre monstre légendaire. Bientot, c'est une seconde femme que l'on retrouve nue et morte dans un arbre. Les esprits s'échauffent , on lynche un homme noir et le père de Harry enquete...
Publiée dans la défunte collection Murder inc, cette histoire nous rappelle par son ambiance "la ligne verte" de king. Se déroulant dans les années 30, période où le Ku Klux Klan était encore vivace et où il ne faisait pas bon etre noir, l'auteur en profite pour,à travers une histoire de serial killer, nous faire découvrir l'envers des Etats Unis de cette époque. cependant la grnde originalité du livre provient du fait que l'histoire nous est narrée par...UN GOSSE!...que l'on découvre d'ailleurs vieillard au début du livre (cf "la ligne verte") De fait c'est un plus émouvant pour le récit, surtout lorsqu'à la fin Harry nous apprend ce que deviennent les principaux personnages du bouquin. Pour le coup on repense à tous ceux croisés au fil de notre lecture et une certaine nostalgie nous étreint...
Mais je m'aperçois que j'ennuie les fans de thriller pur: OUI, il y a de l'action et NON l'identité du serial killer n'est pas importante! On apprecie d'ailleurs que l'enquete tatonne et stagne par moments. On sent alors le desarroi chez le père de Harry peu habitué à ce genre d'affaire, ce que ressent bien le fiston qui de son coté n'oublie pas de vivre la vie des gosses de son age (peche, premiere petite amie...) Mais que l'on ne s'y trompe pas il faudra avoir le coeur bien accroché pour suivre certains passages (lynchage) et surtout le final impliquant la jeune soeur de Harry prisonnier du "monstre"et où l'on decouvrira que les actes les plus immondes ne datent pas d'hier.
A bon entendeur.
Les Marécages folio poche, Edgard Alan Poe award