Je viens de terminer ce livre et … pour un premier livre, je dirai : Chapeau, Monsieur Tom Rob Smith
Cet auteur a réussi à m’embarquer dans son histoire mais surtout dans l’Histoire, l’atmosphère de la Russie des années 50 à l’époque stalinienne. Je salue ici le travail de recherche de l’auteur car on a vraiment l’impression d’y être...
Ce livre m’a beaucoup plu pour diverses raisons :
Tout d’abord, l’histoire en elle-même, le « thriller ». J’avoue avoir à un moment été légèrement « déçue » car j’avais facilement trouvé qui était le meurtrier. Oui, mais ce n’était que la partie émergée de l’iceberg et sincèrement, je me suis pris le reste de l’iceberg en pleine tronche (ça fait mal mais quel bonheur !!) en découvrant
qui était vraiment Léo (sa rencontre avec ses parents adoptifs m’a fait froid dans le dos…)
J’ai repris une bonne claque en découvrant les motivations du meurtrier : oui, vraiment, Tom Rob Smith a « endormi » ma vigilance … pour mieux me tenir éveillée après car ce livre, je l’ai dévoré en à peine deux jours
Un autre très bon aspect de ce livre, comme je l’ai dit plus haut, c’est la très bonne retranscription de ce qui se passait à l’époque en Russie (du moins je l’imagine) : cette atmosphère de délation, de suspicion, où on n’ose pas (se) poser de questions, où on se lève sans savoir si on sera encore libre ou en vie le soir même, sous le joug de l’emprise stalinienne.
J’ai beaucoup aimé le personnage de Léo dont les certitudes ne vont pas soudain voler en éclats (cela aurait été trop facile) mais vont plutôt se fissurer car il va oser penser par lui-même.
Par ailleurs, comme l’a dit Montse plus haut, certains passages sont vraiment très denses, empreints même d’un certain lyrisme : c’est captivant sans jamais être lourd….
Pour résumer, j’ai découvert ce livre un peu par hasard, grâce à Plume-Libre et, même si l’on n’en est encore qu’au début de l’année, je suis quasi certaine qu’il fera partie de mes plus fortes lectures 2011.
Je lirai très certainement Kolyma, du même auteur, mais je vais attendre un peu de bien « digérer » celui-là.
Dernière chose, j’ai vu dans le chapitre « remerciements » que l’auteur s’était inspiré d’un fait réel pour créer le personnage du meurtrier : j’ai fait un peu de recherche sur le net (merci Google, merci Wikipédia) : ça fait froid dans le dos