Je peux comprendre que tu n'es pas accrochée Isa.
J'ai eu un peu de mal également avec le style au départ. Ecrit à la première personne du singulier, on arrive directement dans les pensées d'un flic sur une scène de crime, sans savoir qui il est exactement dans l'histoire. C'est assez déroutant. Mais passé ce moment de flottement et une fois que j'avais bien identifié le narrateur, je me suis prise au jeu.
Au fur et à mesure du roman, nous allons devenir intime avec Gordon, le narrateur, et on ne peut que louer sa ténacité pour venir au bout de cette affaire qui va se dérouler sur plusieurs années. Il va devenir totalement obsédé par cette affaire au point que sa vie privée en pâtira.
Ici pas de rebondissements à foison, ni d'effet de manche ou de super flics, on a l'impression de se retrouver dans la "vraie vie" avec toutes les difficultés et frustrations que cela comporte.
Le rythme est certes lent mais pas ennuyeux (enfin pour moi).
Le présumé coupable nous apparaît malsain à souhaits, glauque et le lecteur oscillera entre dégoût et colère le concernant.
Il s'agit d'un dyptique et "la suite"
Prendre Gloria sera disponible en librairie le 14 janvier.
Lire la chronique sur Plume LibreCiter :
Dans la commune italienne de P., on sauve les apparences. Et surtout le dimanche. Le 12 septembre 1993 a dérogé à la règle.
Ce jour-là , Gloria Prats quitte son amie Elena pour honorer un rendez-vous . Elle franchit le perron de l'église de la Miséricorde. Un rendez-vous furtif, pas plus de quelques minutes.
Le 12 septembre 1993, les minutes deviennent des heures. Gloria ne ressort pas.
Une fugue à coup sûr. On un coup de ce petit Albanais trop discret pour être honnête. Tout, mais pas le principal suspect, protagoniste numéro 2 du rendez-vous : Damiano Solivo, collectionneur de mèches de cheveux et camarade de jeux à base de lames et d'urine.
Comment construit-on un monstre, comment le pouvoir oblitère-t-il la vérité dans une ville de province pétrie de règles ancestrales ? Prendre Gloria est un roman noir et une puissante critique sociale, genèse du diptyque tiré d'un fait divers qui tourmenta l'Italie et l'Angleterre de 1993 à 2011.