Au hasard d'une rencontre avec des amis londoniens, Christopher Butler, musicien et compositeur, accepte une étrange proposition : se rendre en Écosse pour participer à un projet ultrasecret. Des scientifiques y expérimentent une installation appelée « Chambre noire », où des sujets volontaires sont plongés dans une obscurité complète et un silence absolu. Il s'agit de savoir combien de temps ils pourront supporter psychologiquement ces conditions d'isolement extrême.

Très vite, Butler comprend que ce projet intéresse divers services de renseignement, dont la CIA – nous sommes en pleine guerre froide –, ainsi qu'une mystérieuse organisation, la Station K. Afin d'en savoir plus sur celle-ci, il gagne la Tchécoslovaquie.

L'aventure ne fait que commencer - ainsi que les dangers, notamment celui d'être pris pour un espion à la solde de la CIA par la police secrète tchèque –, et il ira de découverte en découverte, jusqu'à la révélation finale dans un mystérieux monastère.

Un auteur que j'ai découvert il y a quelques années, vraiment par le plus grand hasard, et pour lequel j'ai une très grande affection, tant ses écrits me laissent songeur et me procurent des sensations que j'ai parfois du mal à définir... Cette facilité qu'il a à décrire des personnages, à construire des intrigues, à explorer l'esprit humain... C'est ce tout qui m'a séduit à la première lecture de l'un de ses ouvrages.
Avec "Black room", j'ai tout de suite été subjugué par cette atmosphère singulière mêlant espionnage, expérience scientifique et étude de l'esprit. Ce dernier point est un trait typiquement wilsonien, une empreinte que l'on retrouve dans toute son oeuvre (enfin, du moins dans la dizaine de ses romans que j'ai pu lire). une obsession qui le pousse à s'intéresser à cette force qui réside au coeur de l'esprit de l'être humain.
C'est vraiment fascinant de voir avec quelle fluidité l'auteur caractérise ses personnages, tant physiquement qu'émotionnellement, la manière et la simplicité qu'il a de décrire un environnement et la façon dont il élabore son récit. Si je devais citer un point négatif, ce serait la fin qui peut paraître abrupte, même si je me doute que Wilson ne tenait pas aller plus loin dans ce récit, préférant de loin rester sur la logique et les expérimentations liées à l'esprit.
Tentez un coup une plongée dans la chambre noire, vous verrez comme on peut en ressortir changer;)...