Lydia, une jeune prostituée est admise aux urgences suite aux coups répétés de son souteneur.
Dans le meme hopital, Ewert Grens est sur la piste de Jochum Lang un homme de main de la mafia de la drogue, qu'il souhaite confondre pour des raisons personnelles.
Tout va se jouer dans ce lieu.
Quelle claque!! Après "la Bete", je pensais à tort, que ce thriller serait moins puissant. Quelle erreur! Comme à leur habitude, les deux auteurs commencent leur roman en nous dépeignant les protagonistes de l'histoire, qui ne seront amenés qu'ensuite à rencontrer les héros récurrents Grens et Sundkvist. Cela permet indéniablement de compatir au sort de Lydia (et de Bengt) , car on connait les tenants et les aboutissants qui ont amené cette jeune femme à de telles responsabilités. Mais là où les auteurs font très fort c'est dans la façon qu'ils ont, par petits chapitres et une économie de moyen exemplaire, de nous manoeuvrer jusqu'à nous amener à une réflexion perturbante sur les causes et les effets (ce dans les deux enquetes).
Oui, je sais, cela peut paraitre assez nébuleux, mais il est difficile de ne pas trop en dire pour ne pas déflorer le roman. Comme pour leur précédent opus, on sera saisi par le ton sans concession du duo qui ne s'embarrasse pas d'affèteries. Ici pas de politiquement correct: Ewert Grens utilise "sale pute" plusieurs fois pour désigner Lydia, qui reste après tout une victime!
Une chose est certaine cependant: si vous sortez indemne du dernier chapitre, chapeau! Pour ma part, il restera longtemps dans mon esprit comme étant un des dénouement les plus singulièrement désenchanté qu'il m'ait été donné de lire. Vous voyez "Le Vide" de Sénécal? eh bien en quelque sorte, on y est!
5/5 bien sur!