Robert Stern , un célèbre avocat est amené à rencontrer par le biais de son ancienne maitresse, Simon , un garçon de 10 ans, gravement malade...qui s'accuse de meurtres perpétrés 15 ans plus tôt. Après avoir cru à une blague, Stern est obligé de constater que cela semble vrai après qu'il ait découvert un premier cadavre...sur les indications dudit Simon. Et l'avocat n'est malgré tout pas au bout de ses surprises...
Après nous avoir assommé avec "Thérapie", Fitzek récidive avec un nouveau thriller "coup de poing". Si "Tu ne te souviendras pas" n'est pas tout à fait à la hauteur de" Thérapie" (je n'ai pas lu "Ne les crois pas" second roman de l'auteur qui semble avoir divisé l'opinion), il est cent coudées au dessus du tout venant habituel des sorties de ces derniers mois. Par sa façon de nous embrouiller, l'auteur rappelle Coben ,y compris jusque dans l'utilisation perpétuelles des retournements de situation à chaque fin de chapitres. Comme ce dernier, il sait nous accrocher, mais là où "Thérapie" nous entrainait dans une folie hallucinatoire, "Tu ne te souviendras pas" va privilégier les scènes d'actions...jusqu'à choquer (le passage où Stern se trouve coincé avec Simon chez un couple pédophile est à ce sujet un pur moment d'angoisse réussi qui vous fera tourner les pages des chapitres à vitesse grand v!)
Mais encore une fois, tout se tient chez cet auteur à l'esprit imaginatif et la résolution d'un des grand mystères du livre (l'enfant que Stern a eu avec son ex-femme, mort dans les bras de celle-ci...et qu'il retrouve vivant sur une vidéo fourni par le "méchant" du livre) est édifiante!
Un reproche? Il y en a un mais je ne sais pas si je vais être bien clair en l'expliquant et sans déflorer l'identité du principal protagoniste qui tire les ficelles: on entre en fait au début du livre dans ses pensées, à travers la façon dont il nous est présenté, mais ses pensées n'ont jamais le double sens qui nous feraient ensuite dire lorsque l'on connait son identité au dernier tiers du livre: "ah c'était donc ça qu'il voulait dire!"
En toutes les façons, on passe un bon moment et nous avons affaire ici à un grand moment de manipulation!