Un homme est arrêté en Suède après une bagarre. Lorsqu'Ewert Grens et ses collègues du commissariat découvre son identité, ils ne comprennent plus...car cet homme est mort six ans plus tôt dans la prison de Marcusville, précisément au moment où il allait être exécuté pour le meurtre d'Elisabeth Finnigan. Alors que s'est il passé? Et cet homme est-il vraiment coupable?

Après avoir analysé le cas de la légitime défense avec "la bête", celui de la prostitution avec "Box 21", Roslund et Hellstrom s'attaque ici à la peine de mort, toujours à leur manière: mêlant intelligence du propos et construction machiavélique. Et force est de constater qu'encore une fois c'est un coup de maitre!
Une évidence s'impose: trois romans, trois monuments du genre avec encore une fois un final totalement imprévisible. Mais attention! Nous n'avons pas affaire ici à des auteurs se faisant plaisir et qui nous dirait "Hé, vous ne l'avez pas vu venir celui là!". Non, il faut que ce "twist" serve le propos...ET LE MAGNIFIE. En bref, leurs conclusions élèvent à chaque fois le débat. Et c'est encore le cas ici.
Quand finalement l'identité du véritable meurtrier nous est révélée (alors que pendant tout le livre l'intrigue est centrée sur le devenir de John Schwartz, la façon dont vont réagir ses proches au moment de son éxecution (et son enfant ,ah cette scène quand le gosse ne veut pas quitter son père et se met en position foetale...bouleversant!), tout s'éclaire et l'on frémit devant le plan de cet homme si désespéré devant une situation qui le ronge de l'intérieur que l'on en reste bouche bée...et une fois le livre refermé on y songe encore ...et encore.
Un des grands chocs de cette rentrée littéraire!