Noir océan de Stefan Mani



Stéfan Mani :
Né à Reykjavík en 1970, Stefán Máni a grandi à Ólafsvík, un village de pêcheurs situé à l'extrémité de la péninsule de Snæfellsnes. Noir Océan a reçu en 2007 le prix de la Goutte de Sang qui récompense le meilleur roman policier/thriller islandais.

Stéfan Mani sera aux Quais Polar de Lyon 2010

Je l'ai terminé il y a quelques jours et ça a été le coup de foudre !

Tout dans ce roman était fait pour que je l'apprécie.
C'est très noir, très bien écrit, on est dans un huis clos dans lequel la tension monte de plus en plus ; soit tout ce que j'aime !
Certains passages sont d'une force extraordinaire. Bref, c'est totalement captivant.

En plus, j'ai trouvé un petit quelque chose de très lovecraftien dans le déroulement et la fin de l'histoire.

Noir Océan est tout simplement ma meilleure lecture de l'année.

J'avais failli craquer lors des Quais du Polar 2010, d'autant plus que l'auteur était plutôt impressionnant.
Mais, ton avis, Mika, renouvelle fortement mon intérêt pour ce roman que j'avais un peu perdu de vue.
Avec un peu de chance, il sortira en poche prochainement et je pourrais donc réparer cette lacune...

Moi depuis le temps qu'il m'appelle je sens bien le "sautage" dans le panier à la prochaine visite à la librairie

Mika, je suis entièrement de ton avis ! Stefan Mani possède une sacrée force d'écriture, c'est indéniable. Il paraît que le prochain est en cours de traduction, on ne peut que s'en réjouir !

Merci Marin pour l'info !

D'ailleurs, merci également de m'avoir conseillé de lire ce roman.
Je ne sais pas si tu t'en souviens mais tu m'en avais parlé au salon Mauves en Noir.

Bien sûr que je m'en souviens ! Dans un autre genre, as-tu lu le dernier Davide Peace, Tokyo, ville occupée ?

Non toujours pas mais c'est prévu.
Je voulais d'abord lire sa série sur le Yorkshire. J'ai lu 1974 en début d'année qui m'a également mis une belle claque. Et l'adaptation pour la télévision de 1974, 1980 et 1983 m'a bien motivé pour lire la série en entier !

Tokyo, ville occupée est il une suite de Tokyo, année zéro ?

C'est effectivement la suite du cycle. Je te conseille d'aller chercher sur le net ce qu'en dis l'auteur lui-même. Il me semble qu'il existe une interview sur le site Actu du noir.

Ok merci, je vais aller voir ça !

Tiens, Mika, un article récent sur RUE89 : http://www.rue89.com/cabinet-de-lecture/2010/10/29/david-peace-auteur-de-romans-noirs-attaque-par-ses-personnages-173457. Intéressant - en dépit des petites phrases suspectes de H. Artus, de type "Pour Peace comme pour les vrais auteurs de roman noir, « étudier les crimes et les meurtres d'une société est le meilleur moyen de la connaître »" (on peut sans aucun doute être un "vrai" auteur de roman noir sans étudier les crimes et les meurtres...).

Merci pour le lien.

Ce qui est "marrant", après avoir lu l'interview, c'est que les paroles prononcées par David Peace ne correspondent pas avec l'idée que je m'en faisais. Je ne saurais pas vraiment dire pourquoi ...

Concernant la phrase que tu cites elle m'a également sauté aux yeux. J'ai vraiment horreur de lire ou d'entendre ce genre de terme : "vrai auteur". Je trouve ça déconcertant ... et je pense qu'on peut lui fournir une longue liste de "vrais auteurs de roman noir" qui n'étudient pas forcément les crimes.

Et connaître une société par ses crimes et ses meurtres, je trouve ça un peu réducteur ... Pour ma part, je dirais qu'il suffit d'y vivre et de s'y intéressé.

Je comprends l'idée avancée par D. Peace (au-delà de la phrase réductrice du journaliste) qui est toutefois intéressante. Elle me rappelle l'un des programmes philosophiques de Michel Foucault qui essayait, notamment dans Surveiller et punir (à propos de la prison et, par extension, de l'entreprise, de la famille, de l'école, de l'Etat, etc.), d'aller observer les rapports de pouvoir dans les marges. Il me semble que c'est ce que fait David Peace, c'est-à-dire qu'il gratte du côté de là où ça fait mal, là où ça grince, et dans ce sens, les crimes d'une société sont évidemment révélateurs de l'état d'une société. Mais ils ne sont assurément pas les seuls. Il suffit d'aller gratter, aujourd'hui, du côté du monde du travail, ou encore des associations de réinsertion, ou plus simplement d'aller passer 24 heures dans un service d'urgences de n'importe quel hôpital.

Tout à fait d'accord avec toi.
Les exemples sont en effet nombreux pour montrer l'état d'une société.
Et d'ailleurs, en ce moment, il n'y a qu'à voir les nombreuses manifestations et tout ce qui tourne autour ...