Un soir comme tous les autres, Ylva ne rentre pas à la maison après son travail. Mike son mari finit par s'inquiéter après quelques heures sans nouvelles. La police est prévenue et la machine se met en branle...pendant qu'Ylva se trouve à quelques mètres de sa maison, prisonnière et bientôt torturée, car elle doit payer, comme les trois autres...
Les Presses de la Cité continuent leur exploration des auteurs suédois (parfois au détriment de grands auteurs américains reconnaissons-le - où sont les nouveaux Katzenbach, Connolly, Andrews et j'en passe), mais cette fois-ci, ils font mouche. Ce roman dans son déroulement implacable touche au coeur et se lit d'une traite, les chapitres courts y étant pour beaucoup. Nous suivons en parallèle les angoisses puis le renoncement du mari et le calvaire subi par Ylva. Mais là où le livre fait fort -à mon sens- c'est que jamais on ne plaint réellement la victime, tout comme on ne déteste réellement ses geôliers car on devine -plus que l'on ne sait- qu'Ylva a fait quelque chose de mal dans sa jeunesse qui a touché la fille de ses bourreaux. Quoi? on ne l'apprend que dans les dernières pages. Ce qui est assez original également, c'est l'incompétence crasse des policiers ce qui change radicalement des autres romans de ce genre et c'est bien grâce à un journaliste "fouille-merde" à la Horace Mc Coy que la vérité éclatera...à temps? Je vous laisse le découvrir dans ce roman assurément addictif.
4/5