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Message Publié : 25/06/2008 06:48 
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Bonjour,

Une interview est en préparation pour Olivier Barde-Cabuçon concernant "Les adieux à l'Empire".

A ceux et celles qui souhaitent intervenir suite à la lecture (ou non) du livre, n'hésitez pas à les poser, je les intégrerai à mes questions.

Edit : Merci de m'envoyer les questions par MP (Merci Dup pour la remarque.... :mrgreen: )

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"La souffrance n'est pas un mal, c'est la conséquence et presque toujours le remède du mal."


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Message Publié : 25/06/2008 09:04 
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Bonjour Olivier. Très heureuse que tu nous prêtes main forte je te souhaite donc la bienvenue parmi nous tous.
Tous ceux qui ont eu le plaisir de lire tes "Adieux à l'Empire" ont été séduits d'emblée. Un roman pour lequel tu as pris ton temps, la documentation était fabuleuse. Je sais que tu as un roman en attente, je ne te demande donc pas de révéler le thème( quoi que). je voudrais savoir de quelle façon tu apprehendes cette terrible attente que nous vivons tous lorsque le manuscrit est parti et que nous espérons et désespérons de jour en jour tant que la réponse ne nous est pas parvenue.
Pour moi, c'est un purgatoire. Et toi?

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Quand l'homme aura fini de saccager le monde,
il lui restera le chat, qui s'est toujours fait à ses défauts.
(Catherine Rihoit)


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Message Publié : 26/06/2008 19:55 
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Un deux ... un deux ... Le micro marche ? Bon, je peux répondre.

J'adore écrire mais pour me vendre, je suis un grand fainéant. J'ai écris 4 romans sans jamais en envoyer un à une maison d'édition.

Pour le 5ème, Les adieux à l'empire, je me suis décidé. Sachant que, statistiquement, un manuscrit envoyé sur 10.000 est publié, je me préparais au pire et voilà que, près mon 2ème envoi, le PDG de France Empire me téléphone pour me demander de venir signer un contrat à Paris la semaine suivante !

Itinéraire d'un enfant gâté. :wink:

Changeant d'éditeur, car changeant de genre, je découvre qu'il faut un peu plus de persévérance et qu'un policier se déroulant à la Belle Epoque avec un détective psychanalyste disciple de Freud est un peu plus dur à placer ... Juste retour des choses ! :lol: A partir du moment où j'ai recommencé à en écrire un autre (mon policier ésotérique des Années Folles), je n'ai plus pensé qu'à ça.

Le meilleur moment dans la vie d'un auteur, c'est finalement lorsque l'on commence à écrire un nouveau livre et que tout est encore dans le domaine du possible : on a pas en tête toute l'histoire, nos personnages sont encore des esquisses, on peut encore prendre toutes les directions ... la liberté quoi, la liberté de créer ...

Euh, mais là j'ai peut-être répondu par avance à une seconde question ?

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Message Publié : 26/06/2008 20:48 
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Bonsoir Olivier

Dans ton roman, chaque personnage a une personnalité très particulière, mystérieux, fort caractère, fougueux...
Comment travailles tu tes personnages ?
T'inspires tu de personnages existants ( ton entourage peut être) d'acteurs et actrices... ou bien tes héros sortent ils entièrement de ton imagination ?

Merci


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Message Publié : 26/06/2008 21:14 
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Chère braque, mes personnages sortent toujours entièrement de mon imagination. Une seule exception sur un projet de roman dans lequel une troublante jeune fille a trouvé sa place ... sans qu'elle soit elle-même ...

Pour mes personnages des Adieux à l'empire, j'ai voulu leur conférer une vraie humanité et un symbolisme particulier.

Des Ronans est un érudit à l'armée donc en perpétuel décalage dans ce monde en guerre, Beau Geste est un Bayard des temps modernes, gascon en diable. Della Rocca est l'archétype du séducteur et, comme il est Vénitien, on peut penser à un clin d'oeil à Casanova. Daphné symbolise la femme à la recherche de son émancipation, comme nombre de femmes elle lie les hommes entre eux, les rapprochent au lieu de les séparer. C'est un élément de concorde dans un monde de discorde.

Ma fascination pour les relations Maître à disciple m'a conduit à créer le personnage de Spalazini, maître franc-maçon et quelque part deus machina, doué d'une sorte de don d'ubiquité.

Un personnage est un peu comme un animal. Contrairement à un être humain, il se développe et se construit très vite. Il échappe donc d'autant plus vite à son "parent/auteur" On a finalement que quelques pages pour le faire grandir que déjà il prend sa vie et son caractère propres ... Mais quel aventure, il nous fait vivre ! :wink:

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Message Publié : 27/06/2008 07:58 
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Bonjour Olivier,

L'écriture d'un roman est généralement l'occasion pour un écrivain de faire passer un message et de partager des idées avec les lecteurs.
Dans ton roman Les adieux à l'empire, tes personnages ont une personnalité bien définie et ils évoluent dans un contexte bien précis. Donc quel est le message que tu as voulu nous faire passer à travers leurs aventures.

Merci de ta réponse.

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"Tant que tu ne peux pardonner à autrui d'être différent de toi, tu es encore bien loin du chemin de la sagesse."
(Proverbe chinois)

http://lepetitmondedauryn.over-blog.com/


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Message Publié : 27/06/2008 09:53 
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Inscription : 29/04/2007 12:22
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Je répondrai sans hésiter : l’humanisme.

Jeter un érudit pacifique et humaniste comme Des Ronans, épris de philosophie grecque, dans une armée en guerre n’est pas anodin. Et c'est pourquoi on le voit dans les premières pages monter à l'assaut en récitant un poème.

Introduire parmi les hussards un Vénitien raffiné qui n’endosse l’uniforme que parce que les femmes sont sensibles à celui-ci, c'est introduire un autre élément perturbant.

Faire suivre l’armée par une jeune femme dévouée aux autres, qui ne pense qu’à soigner les maux de la guerre, relève de la même gageure.

Seul Beau Geste est un authentique homme de guerre mais d’un temps passé, celui de l'honneur et de la chevalerie où l’on s’affronte d’homme à homme, l’épée à la main, pour une cause et un idéal.

Et pendant ce temps, dans l’ombre, manœuvre un franc-maçon qui suit des desseins de paix et d’harmonie … le grand œuvre à sa façon.

C'est aussi pour cela que les personnages évoluent un peu hors du temps, en paix comme à la guerre, à contre courant des événements et des comportements. Ils gardent en eux une humanité rare qu'ils arrivent toujours à exprimer.
Ils se cherchent et se perdent parfois mais se retrouvent autour de cette vérité première : malgré les circonstances, l'homme a toujours la liberté de choix.

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Message Publié : 27/06/2008 10:03 
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Localisation : Là où se trouve la Divine Connexion.
olivier Barde-Cabuçon a écrit :
Ils se cherchent et se perdent parfois mais se retrouvent autour de cette vérité première : malgré les circonstances, l'homme a toujours la liberté de choix.


L'homme n'a pourtant pas le choix d'aller combattre en temps de guerre. N'est-ce pas plus une possibilité de choix restreints selon le contexte historique? Peut-on toujours parler de "liberté de choix" si le contexte restreint d'office les possibilités?

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Message Publié : 27/06/2008 10:08 
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En France, pendant la seconde guerre mondiale, des Français de tous bord ont sauvé des Juifs, d'autres les ont dénoncé.

Tous étaient dans le même contexte. Ils ont fait leur choix.

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Message Publié : 27/06/2008 17:07 
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Le meilleur moment dans la vie d'un auteur, c'est finalement lorsque l'on commence à écrire un nouveau livre et que tout est encore dans le domaine du possible : on a pas en tête toute l'histoire, nos personnages sont encore des esquisses, on peut encore prendre toutes les directions ... la liberté quoi, la liberté de créer ...

Euh, mais là j'ai peut-être répondu par avance à une seconde question ?


Oui tu as un peu répondu :wink: en effet souvent je me demande si dans le travail d'écriture l'écrivain à le début et la fin de son histoire en tête et les grandes lignes du déroulement

A priori pour toi tu as le début et les personnages prennant vie te font modifier l'histoire et arrivée à une fin non envisagée

Du coup j'ai presque ma réponse ...

Mais dans un contexte proprement historique l'histoire réelle oblige bien à prendre le mm chemin que la "grande histoire" et il faut donc coller les"petites histoires " à l'intérieur en rendant celà crédible ?

Ainsi est-il plus difficile d'écrire en se référent à l'histoire réelle et donc en s'obligeant à être très consciencieux sur le plan historique ou au contraire cette trame existante l'Histoire (avec un grand H) facilite-t-elle le travail de l'écrivain ?


Dernière édition par Didili le 28/06/2008 18:03, édité 1 fois.

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Message Publié : 28/06/2008 14:25 
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OBC..... Rhôôô ça fait drôle ! :mrgreen: va falloir qu'on s'habitue ! :wink:


Les adieux à l'Empire...
Pourquoi avoir choisie cette époque de l'histoire ? par goût ? parce que tu avais besoin de cette guerre là pour le déroulement du roman ?

D'ailleurs comment choisis-tu une époque ?
empire, années folles... c'est très varié !


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Message Publié : 29/06/2008 12:05 
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Wal, j'aime les périodes de rupture comme la révolution, l'empire ou les Années Folles car ce sont des périodes de grand changement ou tout évolue précipitamment, ce qui les rend passionnantes à vivre.

Pour mon polar ésotérique, les Années Folles marquent ainsi une rupture complète avec la société très coincée et hypocrite du XIX et du début du siècle. Ces années sont folles de nouveauté : nouveaux rythmes, nouvelles couleurs, nouvelles danses. La femme s'émancipe, conquiert son indépendance sexuelle, la révolte intellectuelle gronde et balaye les frontières du vieux monde avec le dadaïsme, le surréalisme, les moyens de communication apparaissent ... Bref, c'est un changement sociologique en profondeur qui s'opère.

Pour mon polar psychanalytique, la Belle Epoque, 1911 précisément, représente l'époque du développement de la psychanalyse avec Freud et Jung. Le monde commence à bouger, mais doucement. Il faudra attendre la guerre 3 ans plus tard pour le monde s'écroule et se reconstruise. La Belle Epoque était donc pour moi une période charnière, prélude à une interrogation profonde puisque la psychanalyse c'est la découverte que l'homme n'est pas seul sur terre : il y a aussi son inconscient !

Revenons au 1er Empire dont je suis un spécialiste depuis des années. J'ai toujours été fasciné par cette époque où, au lendemain de la révolution, un obscur général prend le pouvoir et tente de réaliser un rêve européen, par la force certes, comme tous à l'époque. C'est une période d'espérance totale, d'égalité puisque pour la première fois seul le mérite l'emporte et que la noblesse de sang est remplacé par la noblesse du sang versé. Une armée européenne (car la Grande Armée n'a plus de frontières) met à genoux tous les vieux monarques héréditaires, figés dans leurs convictions passéistes.
Comme disait Napoléon : une force mystérieuse me pousse vers un but que j'ignore.
On sait ce qu'il en advint.

Une chose est certaine, je me sens presque autant historien qu'écrivain à certains moments ... mais en gardant la place très humble qui est la mienne. :wink:

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Message Publié : 29/06/2008 12:10 
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Lecteur curieux
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Inscription : 03/05/2008 20:21
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Localisation : pays imaginaire
L'Histoire est-elle un décor ou un personnage à part entière dans vos romans?

(je n'ai pas lu le 1 er roman... donc peut être que j'aurai pu trouver la réponse à ma question dedans :oops: )

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Les livres sont des chats, ce sont eux qui vous adoptent et vous domptent...

{Mode lecture: Entretien avec un vampire}


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Message Publié : 29/06/2008 12:21 
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Merveilleuse question Laetitia, qui ne m'étonne pas de toi ! :wink:

Oui, l'Histoire est un personnage à part entière.

Après, on peut avoir d'elle deux approches, une approche Hegelienne ("l'histoire a un sens") ou une approche Shakespearienne ("l'histoire n'est que bruits et fureurs").

A noter que Hegel, ce grand philosophe allemand, vit Napoléon passer à cheval près de son université. Il écrivit :
« J'ai vu l'Empereur — cette âme du monde — sortir de la ville pour aller en reconnaissance ».
Il avait vu en Napoléon quelqu'un capable de pousser durablement et très vite le monde sur des chemins de progrès.

Une chose est certaine en tout cas : lorsque l'historien s'arrête, ne sachant plus, le romancier arrive et devine.
J'ai voulu suivre ce principe car l'histoire est le roman de ce qui a été et le roman l'histoire de ce qui aurait pu être ...

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Message Publié : 29/06/2008 12:38 
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Bibliothéquaire

Inscription : 20/11/2007 13:57
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bonjour,

si je ne me trompe pas, tu es un fan de Jack Vance....
As tu envie d'ecrire de la SF et/ou de grands saga? Est ce que cela ferait partie de tes projets possibles?


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