En ce qui me concerne, mon "état" de femme, mère ou grand-mère peut en effet influencer mon récit, en faisant passer mes propres émotions, révoltes ou pitié dans mes personnages. Ce qui ne m'empêche pas d'"aimer tuer" dans mes romans.
Pour ce qui est du crime, je le préfère raffiné, pensé, sournois, plutôt que violent, dans le sens émotions, et je fais appel à la force physique quand il s'agit d'un crime spontané( suite a un coup de colère par exemple)
, j'aime faire appel aux poisons plutôt qu'aux armes, et aux armes à feu plutôt que blanches....sauf si je veux que mon personnage souffre ou prenne la mesure de sa mort.
mais il est vrai que la force physique prend une dimention dans la préméditation du crime car j'essaye toujours de me mettre à la place de mes héros, et aussi pour que celà soit vraisemblable.
Ecriture de femme" violente"....
ça ne se discute pas, la plupart de mes "amies de plumes" utilisent la force et la violence, est-ce pour donner un vrai relief à leurs récits, pour se mettre à la hauteur de la violence des récits d'auteurs mâles...ou simplement parce qu'elles veulent dépasser ce côté "feminin-fragile-sensible" que l'on attribue aux femmes. maintenant, l'écriture par une femme peut être complètement différente de son caractère...et je pense qu'il y a aussi le petit côté mercantile, se dire qu'écrire du polar et vouloir être apprécié "oblige" a écrire violent, dur, horrible insoutenable. Ce que je n'aime pas c'est la surenchère dans l'horreur pour " attraper" le lecteur.
je pense que je ne tomberai jamais dans ce genre
Stfoch, je trouve que c'est bien de répondre question après question...