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Violence, sexe, droque, horreur... y a t il un excès ?
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Auteur :  Stéphane [ 18/12/2008 09:27 ]
Sujet du message :  Violence, sexe, droque, horreur... y a t il un excès ?

Un petit débat qui fait suite à diverses discussions sur le Forum

Y a t il un excès dans l'exposition de :
La violence, du sexe, des drogues de l'horreur ... dans les romans et à la télévision actuellement?

Une sorte de surenchère, où est la limite entre la dénonciation, la complaisance, l'apologie de celle-ci ?

Et l'influence sur les lecteurs, spectateurs ainsi que le jeune public ?

Auteur :  pgv [ 18/12/2008 10:20 ]
Sujet du message : 

Stéphane, je fais ici un copier-coller de ma réponse dans un topic consacré à Gilles Caillot:
"Si je peux me permettre, la question de la représentation de la femme enceinte soumise à la torture et condamnée à être figure de mort est un des topoï favoris de la littérature (désespérée) de la modernité; j'ai, pour ma part, souvenir d'un très heurtant "Moravagine" de Blaise Cendrars, avec la vision hallucinée d'un "pendule" inhumain (une femme enceinte pendue avec son foetus, pendu de la pendue...
Les filles qui suivaient ce cours de maîtrise avaient eu une réaction violente et épidermique... l'art romanesque a aussi pour fonction d'interroger nos limites d'humanité!
Je pense que le débat n'est pas de savoir si ceci ou cela a existé car, en la matière, la réalité est toujours plus inventive et sordide que la fiction, même la plus horrible, qui ne restera que "mots" : les hauts le coeur de tel(le) ou tel(le) lecteur (trice) sont bien peu à côté de la plus minime souffrance réellement infligée!
Néanmoins, l'ambiguïté demeure: à partir de quand la mise en scène des horreurs dans les fictions n'est-elle plus barrière de mise en garde contre la tentation d'inhumanité et bascule dans la complaisance??"

Auteur :  gillescaillot [ 18/12/2008 11:28 ]
Sujet du message : 

C'est vrai qu'on assiste d'une façon générale à l'explosion de la violence sur tous les médias et qu'il est nécessaire de protéger les enfants de ce phénomène.
Les images chocs, certains écrits exposent de façon crue certains pans sordides de la vie humaine.
Mais encore faut-il se poser la question du pourquoi.

Pour ma part, je me rappelle qu'au tout début, ce sont les manga qui ont initié la voix. Ca hurlait, ca se battait, du sang coulait... Ca changeait radicalement des premiers dessins animés proposés à nos chères têtes blondes et pourtant ça a marché.
Après ce sont tous les médias qui s'y sont mis.
Il suffit de regarder aujourd'hui ce que propose certaines séries américaines aujourd'hui : Les autopsies sont une véritable plongée dans la viande encore chaude des victimes... ou bien encore les informations télévisées : ce qui fait le maximum de sensation est propulsé en haut de l'affiche.

Alors, tout ceci n'est-il pas lié à l'une des plus fortes perversions humaines ? Le voyeurisme ?
Cette curiosité malsaine qui pousse les gens a s'arrêter sur la route pour voir les dégâts occasionnés par un accident de voiture ?
Ou bien est-ce la peur de la mort et de l'horrible qui fait que l'on essaye de l'affronter de visu pour l'exorciser?
Difficile à dire.

En tout cas, pour l'ange du mal, je voulais un tueur terrible, immoral mais crédible. Digne des pires Tueurs en série. J'ai longuement étudié la chose sur internet : notamment avec l'excellent site tueurenserie.org
Ce qui différe également de beaucoup d'autres romans, c'est que les scènes sont décrites In situ et non à postériori. Celà accroit irrémédiablement l'horreur.

Une dernière réflexion :N'est-ce pas la peur du côté sombre de l'homme qui le pousse à devenir curieux. Comprendre l'absolument autre.

Auteur :  pgv [ 18/12/2008 11:46 ]
Sujet du message : 

gillescaillot a écrit :
orciser?
Difficile à dire.

En tout cas, pour l'ange du mal, je voulais un tueur terrible, immoral mais crédible. Digne des pires Tueurs en série. J'ai longuement étudié la chose sur internet : notamment avec l'excellent site tueurenserie.org
Ce qui différe également de beaucoup d'autres romans, c'est que les scènes sont décrites In situ et non à postériori. Celà accroit irrémédiablement l'horreur.

Une dernière réflexion :N'est-ce pas la peur du côté sombre de l'homme qui le pousse à devenir curieux. Comprendre l'absolument autre.


C'est la fonction des mythes et des fictions de procéder à ce type d'interrogations, pour éviter d'avoir à (trop)les expérimenter dans la réalité...???!!!

Auteur :  belougas4ever [ 28/12/2008 16:23 ]
Sujet du message : 

La violence et le voyeurisme a toujours existé, autrefois on se rendait aux jeux du cirque et le spectacle était assez horrible.

toutefois , je crois que la violence tel qu'elle nous est décrit dans la littérature et aux cinémas ces dernières années est plus un effet de mode.

il y a une mode ou on met en vedette des tueurs en séries particulièrement cruel qui recherche une certaine domination. Nous, lecteurs sommes plutôt voyeur et notre côté voyeurisme nous entraine a demander toujours plus de cruauté.

La question que je me pose alors: Avons nous besoin de tant de sang pour apprécier une histoire? Peut-être devons nous revenir a l'essentiel d'une bonne histoire. une communication entre un auteur et un lecteur.

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