11 février 1910 Ursula Todd nait...puis meurt. Puis renait...et meurt à nouveau. Ursula naitra et mourra de nombreuses fois et changera le monde (ou pas!)

Ne cherchez pas si ce pitch vous dis quelque chose! Un génie a écrit cela dans les années 80 et s'appelait Ken Grimwood et son roman Replay n'est à mon avis, rien moins, qu'un des romans majeurs du siècle passé tout comme le 1984 de Georges Orwell, mais en beaucoup plus jouissif! Pour ma part, il fait parti avec 1275 âmes de Jim Thompson et la ligne verte de Stephen King des trois romans que j'ai relu dans ma vie. Alors forcément, quand un autre écrivain s'attaque à ce genre , l'uchronie, je ne me pose pas de questions, je fonce! Alors pour quel résultat? On se demande déjà à la lecture de ce roman si Atkinson n'a pas voulu écrire une histoire, son histoire à travers les yeux de l'héroïne, de l'Angleterre. C est pour cela que je ne mets pas ce roman dans la catégorie fantastique, car très vite on oublie que l'on a affaire à un roman uchronique, l'auteur nous narrant une banale chronique de l'Angleterre post victorienne et il faut bien l'avouer, on s'ennuie fréquemment durant ce gros pavé, où se côtoie thé à l'anglaise et ressentiments familiaux avec un arrière plan tellement so british qu'il en est caricatural! Car ces histoires de pauvres petites filles riches avec une mère pompeuse et un père aimé mais absent et des frères et soeurs à l'avenant, ne nous convainc que lorsque Ursula se trompant dans une de ses multiples vies, côtoie un mari brutal et violent qui l'amènera à une mort aussi violente qu'inatendue, ainsi que sa rencontre avec une jeune Eva Braun encore tout ennamoure de son futur chancelier de mari...avant de mourir! Pas de spoiler ici, Ursula mourant tout au long du roman! Alors certes Kate Atkinson écrit bien avec parfois des pépites telle cette phrase : " mes larmes ne rendraient pas justice à l'étendue de ma perte ", mais à côté de cela le ton est trop feutré pour nous émouvoir. Là où Grimwood nous mettait littéralement ko par la force des sentiments développés, Atkinson n'arrive réellement à aucun moment à nous retourner, à nous faire s'impliquer dans son roman, nous laissant sur le bas côté. Dommage! Pourtant, je n'ai pu ne pas finir ce roman, car on se demande comment Atkinson va le terminer, n'ayant pas dès le départ émis le postulat ingénieux de Grimwood faisant qu'à chaque renaissance son héros se rapprochait de sa mort. Et bien là aussi pas de miracle, le roman n'ayant pas de fin réelle car apres avoir exploré une xieme fois la naissance de son héroïne on ne sait si celle ci sera enfin la bonne! Un comble!

3/5