Elise approche de la cinquantaine et après sa fille, c'est son fils qui quitte le nid. Elle va devoir réapprendre à vivre seule.
Enfin, pas vraiment seule puisse que son fils lui laisse Edouard, son chien, un croisé porte et fenêtre qui ressemble à tout, sauf à un chien.
Lili, vingt-sept ans, se retrouve en néonat suite à l'accouchement prématuré de sa fille.
Elle n'est pas encore prête à être maman, et encore moins à être maman d'une petite chose reliée à des machines.
Fini ce matin, et c'est un coup de cœur !
Virginie Grimaldi a encore trouvé le moyen de me faire pleurer et rire dans le métro. Parfois je me dis que les gens doivent me prendre pour une folle, à me voir remuer des épaules en gloussant, ou à me tamponner les yeux avec un vieux mouchoir.
Elise et Lili sont tellement attachantes. Et leur histoire l'est encore plus.
On découvre le monde secret du service de néonat, avec ses anges bienveillants "qui ne font que leur travail", mais qui sont la bouée, le parapluie, le parachute, l'élastique qui permet aux parents de tenir le coup pendant ces premières semaines où la vie ne tient qu'à un fil (plusieurs en fait, tous reliés à des machines qui font du bruit).
On découvre ce qu'une mère ressent lorsque son rôle de mère prend fin et qu'elle redevient femme. Il faut alors réapprendre à vivre pour soi et plus pour ses enfants. On perd ses repères, ses habitudes, sa routine.
Chaque personnage a son importance dans ce roman. Chacun apporte quelque chose avec lui et le laisse en nous lorsque l'on tourne la dernière page.
Mention spéciale à Edouard le chien, parce qu'il est le stéréotype du chien pour moi (c'est pour ça que je préfère les chats
).
C'est-à-dire un truc à poils, qui pue de partout, qui bave et qui n'est pas capable de rester seul sans faire de connerie
Autre mention spéciale pour la voisine d'Elise, généreuse à sa façon.
Lire un Virginie Grimaldi devrait être remboursé par la Sécu tellement ça fait du bien !