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Message Publié : 23/09/2021 11:35 
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Czentowic, champion d'échecs arrogant, esprit borné à outrance, inculte et étonnamment stupide, occupe le premier plan jusqu'à l'entrée en scène de Monsieur B. Dès lors que cet aristocrate autrichien s'intéresse à la partie livrée entre le champion et les passagers amateurs, la direction du texte bascule.

Par un effet de symétrie, la narration se transforme en un face à face tendu entre un esprit brillant et rapide à l'intelligence abstraite et un cerveau au pragmatisme brutal, incapable de projection véritable. Mise en scène percutante de la résurrection de la folie, cette nouvelle oscille entre ouverture et enfermement.

Dans cette avancée implacable de la stupidité destructrice, allégorie de la victoire du nazisme mais aussi chef-d’œuvre de composition, Zweig s'intéresse peu à la survie du corps, préférant montrer les réactions de l'esprit, qui trouve un symbole parfait dans ce jeu éminemment intelligent mais désespérément stérile.

Publié en 1943, un an après le suicide de son auteur, Le Joueur d'échecs fait figure de testament dans l’œuvre de Zweig.


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Message Publié : 23/09/2021 11:36 
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Sur un paquebot qui relie New-York à Buenos Aires, le narrateur nous raconte la rencontre entre deux joueurs d'échecs que tout oppose : le champion du monde en titre et un aristocrate qui a vécu l'enfer.

Pour celles et ceux qui seraient méfiants par rapport au thème des échecs, rassurez-vous ! Ce n'est qu'une toile de fond qui sert à nous conter deux histoires totalement différentes : celle du champion du monde Czentović, et celle de l'inconnu qui l'affrontera.

Le joueur d'échecs est un texte court, une nouvelle qui se lit d'une traite.
Il n'y a aucun temps mort dans la lecture et chaque mot, chaque phrase est très impactante.
Malgré la courtesse du récit, il fait passer beaucoup d'émotions et les descriptions sont marquantes. Il n'y a rien en trop, et rien ne manque.
Le récit de Monsieur B. est poignant, mêlant la folie, le nazisme, l'obsession, etc.
J'avais un énorme a priori sur Stefan Zweig. Je pensais que son style littéraire ne serait pas du tout à mon goût. Et j'ai vraiment été surprise de découvrir un style fluide mais soutenu, sans être pompeux.
Bref, une belle découverte !!!


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