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Nul n'y parvient qui n'a combattu dans les règles

Une tribu d'éléphants (c'est à dire des éléphantes puisque la société est matriarcale) part à la recherche de "l'os blanc" qui aurait le pouvoir de guider tout le clan vers "Le Lieu sûr", le mystérieux paradis des éléphants... Il faudra pour cela perdre bien des illusions, voire même la vie. C'est l'initiation, la découverte de l'autre, du danger et des interdits pour les plus petits car, au fond, cette société là est merveileusement humaine, voire même plus digne d'elle.

Grâce à sa splendide imagination poétique, Barbara Gowdy nous donne accès, à travers un conte moderne, au monde étrange de ces animaux d'autant plus fascinants qu'ils sont réellement superstitieux, qu'ils ont une mémoire prodigieuse, un monde onirique qui leur est propre et, contrairement à nous, une solidarié sans faille. Seuls les mâles sont fous ... Comme nous quoi !

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Nul n'y parvient qui n'a combattu dans les règles

Manifestement, je l'ai mal vendu !

Bon, une histoire d'éléphants, qu'est-ce qu'on va aller lire ça ?!

Et bien justement parce qu'on ne la lis pas comme une histoire d'éléphant mais comme un véritable roman où des êtres humains seraient acteurs.

Ce roman est un véritable défi littéraire avec une approche tout à fait inédite des personnages. On y retrouve comme dans un Tolkien toute la création d’un univers, d'un langage, d'une histoire, le tout accompagné d'une écriture admirable.

Barbara Gowdy nous entraîne en haletant jusqu'au bout de l'histoire tout en déployant une splendide imagination poétique. Du grand art !

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Nul n'y parvient qui n'a combattu dans les règles

Nettement mieux vendu là!

Hop, en commande.

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Quand je pense à tous les livres qu'il me reste à lire... j'ai la certitude d'être encore heureuse.
Julette Renard.


Plus une eau est pure, moins il y a de poissons. (proverbe chinois)

J'ai oublié de dire qu'il y a même des dialogues car les éléphants se parlent entre eux. Un vrai roman, quoi !

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Nul n'y parvient qui n'a combattu dans les règles

Très agréable surprise que ce roman. On se prend vite au jeu de l'auteur dont l'écriture est fluide, on se sent presque éléphant tellement ses "personnages" sont attachants.
Très belle découverte.

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Quand je pense à tous les livres qu'il me reste à lire... j'ai la certitude d'être encore heureuse.
Julette Renard.


Plus une eau est pure, moins il y a de poissons. (proverbe chinois)

Heureux de cette complicité littéraire !

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Nul n'y parvient qui n'a combattu dans les règles

Un extrait :

De minces filets d'une odeur de tristesse toute neuve émanent de la peau de Torrent, et Grand Temps remarque qu'à l'endroit où se roulait le crocodile la boue est devenue lisse. Il cherche du pied, trouve le cadavre et le pousse de côté pour pouvoir se mettre à cet endroit et offrir son ombre à Torrent. Il meurt de faim mais ne veut pas quitter le vieux mâle, pas tout de suite. Plus tard, vers le crépuscule, Torrent pourrait volontiers consentir à remonter la berge et même accepter du fourrage mâché, bien que ce soit peu probable parce que se rabaisser et une montagne de fourrage ne sauveront personne si dépossédé de sa mémoire. Que lui reste-t-il ? se demande Grand Temps. Quelles pensées et quelles odeurs, quels noms ? Ou n'y a-t-il que des sensations et un fouillis de mots inconciliables ?

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