La chronique sur Plume Libre

Oakland, Californie. Stuart Hadley a apparemment tout pour être heureux : un bon job, vendeur de télés, une femme amoureuse, une petite vie tranquille. D’où vient alors ce malaise qui ne le quitte pas, cette sensation d’être piégé dans sa propre existence ? L’amour, l’argent, la consommation, le travail : aucune des valeurs prônées par la société américaine ne semble lui fournir la moindre solution.

Reste la tentation des extrêmes… Deux rencontres vont peut-être réanimer sa vie : Theodore Beckheim, leader charismatique de la société des Gardiens de Jésus, et la mystérieuse Marsha Frazier, rédactrice en chef d’un journal cryptofasciste. Mais là encore, les réponses ne sont-elles pas illusoires ? (présentation de l'éditeur)

Non, je me suis pas trompée de catégorie. Je sais, Philip K Dick c'est la science-fiction, Blade Runner & c°

Mais là, ce roman totalement inédit qui parait la semaine prochaine, c'est autre chose . En suivant Stuart qui traine son mal-être , ses doutes à travers les rues surchauffées de la banlieue californienne, c'est toute une société qui est disséquée et analysée. La société américaine des 50's, antisémite, raciste, religieuse, pronant le travail, la réussite, la famille. Mais qu'arrive-t-il quand ces valeurs ne satisfaisent pas ou plus ? C'est la rutpure, l'explosion, la tentation des extremes .

Terriblement actuel, tout ce qui est décrit dans ce roman pourrait aussi être appliqué à notre société, maintenant .

Très peu d'action, mais un style superbe, détaillé, rempli de symboles et d'interrogations, ce roman se lit avec lenteur pour mieux en comprendre le fond .

J’ai tout d’abord été surprise par le style, on se demande ou tout cela va nous mener. Puis petit à petit on se laisse emmener par une histoire extrêmement bien écrite. Ce livre est avant tout un livre d’ambiance et croyez moi elle y est omniprésente.
Comme le dit Claire un livre qui se lit lentement mais qui au final reste un bon moment dans notre esprit.

A découvrir pour la forme et surtout pour le fond.