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Message Publié : 25/02/2010 07:58 
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La ferme africaine - Karen BLIXEN

Editions France Loisirs - 413 pages

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Quatrième de couverture :

" Quand le souffle passait en sifflant au-dessus de ma tête, c'était le vent dans les grands arbres de la forêt, et non la pluie. Quand il rasait le sol, c'était le vent dans les buissons et les hautes herbes, mais ce n'était pas la pluie. Quand il bruissait et chuintait à hauteur d'homme, c'était le vent dans les champs de maïs. Il possédait si bien les sonorités de la pluie que l'on se faisait abuser sans cesse, cependant, on l'écoutait avec un plaisir certain, comme si un spectacle tant attendu apparaissait enfin sur la scène. Et ce n'était toujours pas la pluie.
Mais lorsque la terre répondait à l'unisson d'un rugissement profond, luxuriant et croissant, lorsque le monde entier chantait autour de moi dans toutes les directions, au-dessus et au-dessous de moi, alors c'était bien la pluie. C'était comme de retrouver la mer après en avoir été longtemps privé, comme l'étreinte d'un amant. " Le travail d'Alain Gnaedig, un des plus éminents traducteurs des langues scandinaves, mais aussi l'auteur d'une nouvelle traduction de Dickens, rend enfin tout son éclat à la prose de Karen Blixen, en proposant au lecteur français une traduction fidèle de l'original danois de La ferme africaine, un des titres les plus populaires de la littérature du vingtième siècle.

Mon avis

Karen Blixen a possédé une ferme au Kenya. Et à travers ce roman, elle raconte des petits morceaux de vie. Elle ne fait pas semblant d'être devenue amie des indigènes, et ne fait pas semblant d'avoir jugé "ses gens". Elle parle avec le ton qui seyait à son époque. Si ce roman sortait aujourd'hui, il serait décrié. Par sur l'écriture, mais sur la façon de parler des Kikuyus, des somalies, des masais, des indigènes.

Cependant, il s'agit la d'un magnifique ouvrage, et il est vrai que l'auteur a possédé une sublime plume. Une écriture poétique, sachant si bien décrire la vie à la ferme africaine.

Quelques extraits :

Citer :
* "Adieu, adieu. Je vous souhaite de mourir en route, mais de mourir toutes les deux, pour que l'une de vos nobles petites têtes qui se découpent maintenant par-dessus le bord de la caisse dans le ciel bleu de Mombassa ne se retrouve pas seule, à regarder de droite à gauche, à Hambourg, où nul ne sait rien de l'Afrique."

* "J’ai maintes fois vu des girafes arpenter la plaine, avec leur grâce incomparable, quasi végétative, comme s’il ne s’agissait pas d’un troupeau d’animaux, mais d’une famille de rares fleurs colossales, tachetées et montées sur de hautes tiges."

* " Ils attendaient avec impatience la rime qui allait venir et riaient lorsqu'elle arrivait. J'essayai de leur faire trouver eux-mêmes la rime du premier vers que je leur donnai, mais ils ne le purent et ne le voulurent pas, et ils détournèrent la tête. Mais quand ils furent habitués, ile me demandèrent: "Parle encore, parle comme la pluie." J'ignore pourquoi ils trouvaient que les vers ressemblaient à la pluie. Peut-être était-ce une marque d'approbation, car, en Afrique, la pluie est toujours attendue avec impatience, et toujours la bienvenue."

* " Quand je songe à ma vie passée en Afrique, il me semble qu’on pourrait la décrire comme une vie humaine, la vie d’un être qui a quitté un monde assourdissant et inquiet pour une terre paisible. "

* " La découverte de l'âme noire fut pour moi un évènement, quelque chose comme la découverte de l'Amérique pour Christophe Colomb, tout l'horizon de ma vie s'en est trouvé élargi. "

* " Au cours de mes safaris j'ai vu un troupeau de buffles de cent vingt-deux bêtes surgir du brouillard matinal sur un horizon cuivré comme si ces bêtes massives et grises, aux cornes horizontales et compliquées, étaient sorties du néant dans le but désintéressé d'enchanter mes yeux. J'ai vu toute une troupe d'éléphants en marche dans la forêt vierge, une forêt si épaisse, qu'il ne filtrait que des éclaboussures de lumière. "


Je suis éblouie par tant de talent et envie sincèrement la baronne danoise d'avoir vécu ces histoires.

_________________
Mcchipie

Lire est le seul moyen de vivre plusieurs fois. [Pierre Dumayet]


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