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Une imposture de Juan-Manuel de Prada
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Auteur :  taylor [ 26/06/2014 13:36 ]
Sujet du message :  Une imposture de Juan-Manuel de Prada

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Madrid, 1942. Antonio, un malfrat madrilène, voleur à la tire et détrousseur de riches provinciaux, endosse le meurtre commis par sa complice et bien-aimée Carmen. Pour échapper à la police, il s'engage dans la Division Azul. Envoyé sur le front soviétique, il est fait prisonnier par l'Armée rouge, où il usurpera l'identité d'un homme qui lui ressemble comme un frère jumeau, Gabriel Mendoza. Libéré en 1954, c'est sous ce nom qu'il rentrera en Espagne et, après avoir hérité de la fortune de la famille Mendoza, il sombrera dans le crime afin d'éliminer les traces de son passé.
Ce résumé succinct ne saurait rendre compte de la puissance de ce roman qui fait appel au meilleur de Dickens et de Dostoïevski et dont la langue, d'une stupéfiante richesse, peint des personnages aspirant au bien et à l'amour, mais prisonniers de forces qui les dépassent et incapables de se soustraire à la mécanique de leur destin. Après Les Masques du héros, La Tempête, Le Septième Voile, Juan Manuel de Prada poursuit dans Une imposture une oeuvre remarquable sur la faiblesse et l'inconsistance humaines qui vouent les êtres au mal et à la trahison.

Auteur :  taylor [ 26/06/2014 13:37 ]
Sujet du message :  Re: Une imposture de Juan-Manuel de Prada

Antonio et sa complice Carmen vivent de menus larcins. Jusqu'au jour où un drame se produit. Carmen tue un homme et Antonio décide de la couvrir. Il n'imagine pas quelles seront les conséquences de cet acte.

Envoyé en Russie pour combattre, il va y être fait prisonnier. Il reviendra en Espagne sous le coup d'une autre identité et devra vivre la vie de l'usurpé.

Même si la plume de l'auteur est très agréable et nous fait voyager, je n'ai eu aucune empathie pour le personnage d'Antonio qui est un être détestable au possible.

Le fait « d'endosser la paternité » d'un meurtre pour les beaux yeux de Carmen peut être très chevaleresque, le reste de sa vie est jonchée de mensonges, de malhonnêté et de tricherie.

A-t-il seulement éprouvé quelques remords ? Je ne suis pas certaine. En tout cas, il était entouré de personnages qui, eux, valaient clairement le détour et je pense particulièrement à Cifuentes qui aurait du se casser une jambe le jour où il a croisé la route d'Antonio.

Je pense que je lirais d'autres romans de l'auteur car son style m'a plu.

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