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Duane Fitzgerald vit tranquillement dans un petit village de la côte Irlandaise. Secrètement amoureux de la gérante de l'hôtel du patelin, il passe son temps entre des ballades et un espionnage tout ce qu'il y a de plus correct de la jeune femme. Plusieurs fois par semaine, il se rend au bureau de poste pour aller chercher de mystérieux colis. Une vie bien ennuyeuse me direz vous? Oui, si ce n'était que Duane devait représenter une nouvel espèce d'homme avant que tout ne s'écroule et maintenant de mysterieuses personnes apparaissent en ville, la première d'entre elle étant un étrange japonais le cherchant avec empressement. Mais pourquoi tout cela?
L homme qui valait trois milliards...mais un peu cabossé! Voilà comment on pourrait décrire ce livre où très tôt dans le roman, on découvre que le héros est un cyborg nouvelle génération - du moins des années 90 - légèrement rouillé. L'auteur nous fait prendre la mesure de toute la détresse de Duane en utilisant la première personne et très vite le mythe du super robot en prend un - sacré - coup! Entre la menace d'aveuglement, celle d'un turbo coeur pouvant lâcher n'importe quand et d'autres surprises du même acabit, sans compter le fait de devoir ingurgiter toute sa vie le même "repas", n'en jetez plus! Alors lorsque notre heros voit en plus débarquer un drôle de japonais qui va trouver la mort, la menace d'une extinction de SA race prend toute sa mesure. Comme à son habitude, Eschbach maitrise parfaitement la description de la science futuriste et celle des sentiments, donnant à Duane une épaisseur jamais vu dans la série mettant en scène Lee Majors ( à penser que s'il y avait un reboot de l'homme qui valait trois milliards, les scénaristes y penseraient sûrement). Le roman sait prendre son temps et pourtant, on sent que inéluctablement il n'y aura pas de happy end ici et encore moins une histoire d'amour ( de toute façon le métabolisme de Duane - et une autre surprise ! - ne le permettant pas). On ressent alors toute la mélancolie du récit et sans que Eschbach n'ait écrit un chef d'oeuvre, l'ouvrage étant peut être un peu court, on apprécie ce bouquin plutôt original dans sa forme autant que dans le fond.
4/5