Fini ce matin dans le bus, avec la p'tite larmichette au coin des yeux
Bouh, la dernière phrase est dure à lire.
La construction du roman est particulière et j'ai bien aimé cette façon de faire.
On lit les comptes-rendus rédigés par Charlie Gordon, trentenaire souffrant de retard mental.
Il est sélectionné par des scientifiques afin de subir une opération pour le rendre "un telligent" comme il l'écrit.
Aussi intelligent qu'Algernon, cette souris blanche qui arrive à résoudre tous les problèmes disséminés dans des labyrinthes, pour atteindre sa nourriture.
Charlie découvre alors le monde, apprend le monde et dépasse le monde !
Mais quelques temps plus tard, Algernon commence à montrer des signes de déficience.
Charlie se demande alors s'il va subir le même sort.
Dès le début, je me suis attachée à Charlie. Il a beau avoir la trentaine, je l'ai considéré comme un petit garçon jusqu'à ce que son intelligence se développe.
Je pense que la narration est faite dans cet objectif : voir "grandir" Charlie. En tout cas, c'est comme ça que je l'ai compris.
Les premières pages sont horribles à lire !! Je mettais dix minutes à décrypter deux pages à cause de l'écriture. Car Charlie sait écrire mais ne connais rien à l'orthographe ou à la grammaire. Et au fil des pages, on constate son évolution.
Et puis, il arrive un moment dans le roman où j'ai détesté cet homme, ce surhomme.
Et mon sentiment a une nouvelle fois évolué sur la fin.
C'est donc une lecture qui m'a fait passer par toute une palette d'émotions, entre pitié, joie, tristesse, haine.
J'ai l'édition augmentée, qui comporte le roman, la nouvelle qui est à l'origine du roman ainsi que l'essai autobiographique "Algernon, Charlie et moi".
Pour le moment je ne lirai que le roman. Je me garde la nouvelle et le journal pour plus tard.
Une belle découverte !