Encore une bonne histoire menée de main de maître par le très érudit Jean d’Aillon. Il s’agit cette fois pour notre héros Fronsac, désormais anobli, de prouver que le prétendu héritier des ducs de Rohan n’est qu’un enfant naturel. Oui mais voilà, qui donc tuent d’anciens spadassins huguenots de la plus atroce manière et en veut à notre héros ? Le rebondissement final nous surprendra tous (normal, c’est un rebondissement). Une bonne occasion de plonger dans un milieu professionnel très particulier : celui des bourreaux ... et des bourrelles !
Je vais toutefois pondérer ma critique en exprimant quelques petits regrets. J’ai déjà eu l’occasion de le dire, Fronsac, héros droit et intègre en finit par être quelque peu lisse et sans saveur. En plus, il s’est marié avec une jeune femme tout aussi gentille et honnête que lui. Tant mieux pour eux, tant pis pour le lecteur.
Petit phénomène de répétition également : est-il besoin à chaque fois que Fronsac met le nez dans la rue de nous rappeler, même si c’est vrai, que le principal danger pour lui est de recevoir un seau de m … d’une fenêtre et de le faire passer chaque fois rue de …où les ribaudes, escortées de leur courtier en fesses (sic) montrent leurs gros nénés ?
Enfin, est-il indispensable de nous coller le maximum de célébrités à chaque coin de page : en sortant de chez le Prince de Condé, il faut que Fronsac achète une maison au grand père du futur Voltaire, qu’il tombe dans la rue sur le futur Molière, qu’il croise dans l’escalier la future empoisonneuse, la marquise de Brinvilliers .etc etc
Il est toujours tentant lorsqu’on écrit un roman historique d’y faire apparaître les « people » de l’époque mais il faut aussi savoir résister. Regardez : moi je n’ai jamais eu l’occasion de croiser Sarkozy, Royal, Depardieu, Luc Besson … Je n’ai même pas eu la chance de rencontrer Raven !
Bon, je m’arrête là, on va croire que je n’ai pas aimé alors que c’est le contraire mais, comme le dit le proverbe : qui aime bien châtie bien.
Quant à Jean d’Aillon, ça reste le caviar du roman historique, alors arrêtez les lentilles !