Cassie a écrit :
Ca ne doit pas être facile de se faire connaitre, alors pourquoi devrait-on taper sur l'annonceur?
Tu devrais aller soumettre la question sur certains forums spécialisés dans le polar...
Non, les gens d'ici sont trop courtois et sensés pour qu'on leur impose ce genre d'épreuve (absurde et ridicule). N'y va surtout pas!! Il vaut mieux clore là ce débat et ne pas polluer ces colonnes avec des trucs de nazes...Pour ma part, je suis simplement rassuré qu'il y ait encore des lieux d'échanges où les lecteurs ne prennent pas les petits auteurs-artisans qui viennent se présenter pour d'"insupportables et grossiers vendeurs de cravates"...
Comme tu le soulignes, dans un monde mercantile de fait, où le livre est devenu un produit de consommation au milieu d'autres, le statut d'anonyme publié par un éditeur émergent pose un problème de visibilité. Il suffit de se rendre dans un megastore culturel pour mesurer de plus le raz de marée des publications! Comment exister au milieu de tout cela? En allant artisanalement à la rencontre des lecteurs, en espérant que son texte arrivera à toucher des sensibilités diverses et finira par avoir le "destin" qui doit être le sien... Moi, je ne me plains pas: en deux mois à peine, les réactions des medias locaux et régionaux, les séances de dédicaces, les mails et le bouche-à-oreille des lecteurs m'invitent à persévérer! Et je pense très honnêtement qu'à notre échelle de "petits écrivants", la plus belle des récompenses réside dans ces échanges avec ceux qui accueillent (quelle que soit leur opinion!) nos textes. D'où la plaisanterie avec Gilles (mon éditeur), dans la réponse qui précède, sur la "fortune" à faire avec un roman!
A 45 ans, avec un premier roman, on n'est pas Rastignac! Cela n'empêche pas de vouloir porter son texte et d'essayer de lui donner ses chances...