Je sors de cette lecture avec un avis nuancé.
Tout d’abord, j’ai failli abandonner au bout d’une cinquantaine de pages.
Le style de l’auteur est très « particulier » ; je n’ai rien lu d’autre de lui donc je ne sais pas si c’est spécifique à ce livre ou si c’est vraiment « sa patte » que l’on retrouve ici.
Des phrases très simples, un style très dépouillé…
Lorsqu’il y a des dialogues, l’auteur se contente d’aller à la ligne : pas de tiret, pas de « répondit-il » « questionna l’enfant » ….
La quasi-totalité des dialogues se passant entre l’homme et son fils, on arrive à savoir qui dit quoi mais au début, j’ai trouvé cela assez déroutant.
Quant au début de l’histoire, il se passe toujours la même chose : ils cherchent un abri, des vêtements, des couvertures, de l’essence pour les briquets, de la nourriture et ils reprennent la route.
Toujours la même chose et j’ai crû que moi, j’allais rester au bord de la route
Puis, finalement, j’ai réussi à les rejoindre … pour ne plus les quitter jusqu’à la dernière page.
Parce qu’il y a quand même un peu d’action et puis parce que j’ai finalement compris que ce livre était surtout le cheminement d’un père et de son jeune fils sur le chemin de la vie, l’éducation d’un fils par son père, comme un passage de témoin : au début de l’histoire très sombre, emplie de désespoir, on sent que c’est le père qui ne veut pas baisser les bras et « porte » son fils et plus l’on avance, plus l’on sent que les rôles vont s’inverser (tout du moins symboliquement)
Je reprocherai cependant à l’auteur de ne pas nous en dire plus sur les raisons de l’apocalypse, ce qui m’aurait peut-être permis d’entrer plus facilement dans l’histoire : on n’a aucune indication sur ce qui s’est passé, pas d’indication de lieu, ni de temps : peut-être pour donner une valeur « universelle » à son livre.
Le côté apocalyptique avec la quête de l’essence et la peur de croiser les méchants cannibales m’a fait penser au film « Mad Max » (désolée, on a les références qu’on peut !!
)
Le fait aussi que la Terre soit dévastée, que plus rien ne pousse, que certaines espèces animales aient disparu m’a fait m’interroger : pourquoi continuer sur cette route si l’on ne peut plus rien y reconstruire ???
Bref, un livre déroutant (oui, facile le jeu de mots
) qui privilégie la réflexion à l’action, d’où l’on ressort avec plus de questions que de réponses...