Difficile de parler de ce roman, sans en déflorer l’intrigue.
Tout d'abord, J’ai trouvé le style de Jesse Kellerman pas particulièrement recherché mais il est néanmoins efficace (je n'ai pas lu
Les visages du même auteur qui a fait pas mal parler de lui)
Nous allons suivre Jonah, un gentil externe en médecine qui, un soir, va porter secours à une femme en danger. Et sa vie va en être transformée… Oui, bien sûr, il va avoir sa photo dans le journal, on va le traiter en héros, on va le railler dans l’hôpital où il fait son externat en l’appelant par exemple, « superdoc’ » mais ça, c’est le bon côté des choses, dirons-nous… L’autre côté, c’est …. Angoissant, flippant ; on plaint ce pauvre Jonah ; on se demande comment il va s’en sortir et même s’il va s’en sortir.
La folie serait-elle contagieuse ? C’est ce qu’on pourrait se demander à propos du héros, Jonah, qui va être amené à avoir un comportement dont il ne se serait jamais cru capable quelques temps auparavant.
Les scènes avec Lance, le colocataire de Jonah gentiment déjanté, apporte un peu de légèreté à ce récit par ailleurs assez oppressant (j’ai même trouvé certains scènes assez dures).
Le plus de ce livre, c’est qu’on suit le quotidien d’un étudiant en médecine. Le roman est découpé en deux grosses parties (plus une petite troisième sous forme d’épilogue) : Chirurgie et Psychiatrie, en référence aux services auxquels Jonah est affecté pour ses études. Et, comment dire, c’est pas facile à expliquer, mais j’ai trouvé que le titre des parties ne faisait pas seulement allusion aux études de Jonah mais aussi au déroulement de l’intrigue en elle-même.
Pour ceux qui l’ont lu, ce livre m’a un peu fait penser à un film des années des années 80
Fatal Attraction (Liaison Fatale) avec Michael Douglas et Glenn Close
Une fois la lecture achevée, on trouve le propos du livre gentiment immoral. Nul doute que vous y réfléchirez à deux fois avant de sauver votre prochain, si l’occasion se présente