Après
L'honneur d'Edward Finnigan que j'avais vraiment adoré, j'étais impatiente de lire le nouvel opus de ces deux auteurs suédois.
Et même si je n'ai pas été autant emballée que par leur précédent roman, il n'en reste pas moins que
La fille des souterrains est un polar de très bonne facture.
On y retrouve leurs personnages récurrents, à commencer par Ewert Grens, un personnage qui nous fait passer de la tendresse à l'exaspération.
Mais la grande force de ces deux auteurs, c'est de dénoncer des faits de société inadmissibles. Ici, il s'agit des enfants des rues et autres laissés pour compte.
On nous vante souvent le modèle social suédois mais on s'aperçoit qu'à l'instar d'autres pays, ils sont tout aussi démunis....
Et quand on découvre dans la postface des auteurs qu'ils se sont servis de faits et de personnes réels pour construire leur récit, on ne peut rester indifférent.
D'ailleurs, la postface commence par la phrase suivante :
"Dans ce roman, tout ce qui est invraisemblable est vrai. Et tout ce qui est vraisemblable est fictif".
De quoi nous faire méditer sur notre société...