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 Sujet du message : Femmes de "PRIX"
Message Publié : 16/10/2006 11:47 
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Inscription : 28/06/2006 15:17
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Localisation : Ravenie du nord de l'est.
Article de Bernard Jadot, paru dans le magazine "MARIE CLAIRE" édition Rhônes-Alpes du mois de novembre.

La jolie valse des prix littéraires ... Reconnaissance d'un talent, encouragement, argument de vente ou jackpot?
Sur ce sujet, nos femme de prix savent garder la tête froide.


Des prix littéraires, il en existe une myriade, des plus généralistes aux plus spécialisés, des plus médiatiques aux plus confidentiels. Il y a les poids lourds en la matière, les sumos, comme le Goncourt, le Femina, le Renaudot, l'Interallié, le Médicis ou celui de l'Académie française. Nombreux également sont les prix des professionnels et des usagers du livre: libraires, bibliothécaires, critiques, télés, radios, magazines, lecteurs ont le leur. C'est la hausse des prix, l'inflation: il y a près de 2000 prix et concours de langue française (I)!
Le prix peut rapporter gros, un véritable loto. Le Goncourt, institution datant de 1903, fait vendre les livres et rapporte près d'un demi million d'euros à l'heureux élu. D'autres sont directement dotés: parfois un chèque de mille euros voire son poids en beaujolais, avec, cerise sur le gâteau, un instant de gloire qui, bien géré, peut ouvrir de nombreuses portes à commencer par celles des médias. Le sociologue lyonnais Bernard Lahire, professeur à l'Ecole normale supérieure, a réalisé une vaste enquête auprès de 503 plumes du Rhône-Alpes(2).Il en ressort sans conteste que «les écrivains sont les maillons économiquement les plus faibles de la chaîne que forment les pros du livre... »
En effet, 10% seulement d'entre eux tirent la moitié au moins de leurs revenus de leurs droits d'auteur. Aussi, presque tous ont-ils un second métier plus alimentaire. Parmi tous ces écrivains, on trouve nombre d'enseignants, de journalistes, de professions libérales, d'hommes politiques ... On comprendra alors que le prix est un atout maître qu'il est bon d'avoir dans son jeu. Ce qui est «prix» n'est plus à prendre ...


(1) Un site, www.prix-Iitteraires.net. en fait un recensement non exhaustif.
(2) «La Condition littéraire, la double vie des écrivains», Bernard Lahire, éditions La Découverte, 25 €.


Site du magazine Marie-Claire ==> http://www.marieclaire.fr/


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Message Publié : 16/10/2006 11:55 
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Localisation : Ravenie du nord de l'est.
Le début d'une aventure
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Isabelle Kauffmann a mené durant quelques années une brillante carrière d'oto-rhino-laryngologiste. Spécialisée dans la micro chirurgie de la voix, elle était en mal d'expression; il lui semblait «passer à côté de sa vie». Cette Lyonnaise, maman de trois enfants, a alors raccroché sa blouse blanche. Elle s'est jetée dans la peinture, a fait plusieurs expos puis, dans la musique comme auteur-compositeur et interprète de jazz et enfin, dans l'écriture. Coup d'essai et coup de maître, son premier manuscrit est sélectionné parmi quelque cinq cents autres. Son Ne regardez pas le voleur qui passe rafle la mise: le Prix Marie Claire du futur écrivain 2006 (3) dont l'enjeu du concours était d'être édité par Flammarion. «Ce prix n'est pas un critère de valeur, j'en suis bien consciente, dit-elle modestement, il y a tellement de gens merveilleux, talentueux qui ne seront jamais publiés ... »
Mais d'ajouter reconnaissante: «Ce prix est le début d'une aventure, comme une porte qui s'ouvre. Cela rassure, redonne de l'énergie. J'ai l'impression d'avoir accompli quelque chose ... » Dans ce cas, le prix est sans conteste un coup de projecteur sur un nouveau talent. Et son personnage, Lose, le voleur, court toujours: après quelques semaines dans les rayons, le roman s'est déjà vendu à plus de 4000 exemplaires. Belle réussite. Aussi, la page est-elle tournée et l'auteur est-il au travail sur son prochain ouvrage, «prix» à son propre jeu ...

Tel est «prix» qui croyait prendre
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Nicole Provence, femme de gendarme, sait de quoi elle parle. C'est de sa région dauphinoise que la dame écrit ses intrigues policières. Elle a, de plus, travaillé le sujet. Pour cela, elle est allée jusqu'à prendre des cours de criminologie et de droit pénal. En 2004, avec son ouvrage, La Pierre du Diable, édité chez Flammarion, elle obtient le Prix du roman policier, cela sans même l'avoir envoyé pour participer. «J'ai alors été invitée à de nombreux salons, débats, rencontres et autres séances de signatures, dit-elle. Le livre s'est rapidement vendu à plus de 3000 exemplaires. Sans conteste, ce prix a attiré l'attention sur moi, le bandeau rouge fait vendre et cela facilite grandement les contrats suivants. Détail non négligeable: le prix rapporte un peu d'argent.»

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France Lestelle, elle, est professeur de français. Elle écrit depuis toujours mais un beau matin de l'an 2000, plus audacieux que d'autres, elle envoie le manuscrit de son roman, les Agathines, à la ville de Villeurbanne qui a son prix littéraire. Bonne pioche. Son histoire de femmes est primée et éditée par les Editions des Gratteciel. «Cela m'a donné, dit -elle,la reconnaissance, la légitimité. Cela m'a rassurée, m'a motivée pour continuer. Je me sens écrivain à part entière ... » Depuis, France Lestelle a publié deux autres ouvrages.

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Corinne Poirieux dirige depuis deux décennies les Editions lyonnaises d'art et d'histoire. A plusieurs reprises, des auteurs
de la maison ont été primés. Les éditions, quant à elles, ont reçu le Prix d'honneur de la ville de Lyon pour l'ensemble de ses oeuvres dédiées au patrimoine. Quelque peu amère cependant, l'éditrice trouve qu'en réalité «les prix ne rapportent rien au niveau régional. Il y a trop peu d'impact dans la presse; le prix ne fait pas vendre et, parfois, le prix lui-même n'est jamais versé ... » Tel est «prix» qui croyait prendre!

(3) Prix Marie Claire du futur écrivain 2007, date limite de remise des manuscrits: le 30 novembre 2006. Le thème est: Double vie.


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Message Publié : 16/10/2006 16:28 
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Inscription : 27/06/2006 06:24
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Localisation : Lorient
Ouah!......
Nicole est célèbre! :D
Article super intéressant sur les prix littréaires et ceux qui les recoivent!

_________________
L'enfer existe, et je sais maintenant que son horreur repose en ceci qu'il n'est fait que de lambeaux de paradis
Alec Covin


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Message Publié : 16/10/2006 17:01 
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Lecteur curieux
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Inscription : 15/07/2006 14:40
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Localisation : Maine et Loire
Merci Raven pour cet article.


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Message Publié : 16/10/2006 18:11 
En lisant Fabien je crois entendre ma petite fille qui en voyant ma photo dans un journal m'a dit avec une fierté qui m'a faite frissonner de plaisir
- Dis mamie, mais tu es célèbre!
Et j'ai répondu
- Non ma chérie, pas célèbre, seulement un peu connue!

Ce qui n'est déjà pas si mal! 8)


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