Trois destins ordinaires d'ados basculent dans la haine, le crime, et la violence.
Leur route va croiser celle de Stark, un flic cassé par la vie que ce nouveau monde criminel horrifie. Et ce ne sont ni les sentiments amoureux qu'il ressent pour la mère de l'un d'eux, ni son expérience de flic confronté depuis toujours à l'extrême violence d'un monde qui n'en finit pas de se perdre, qui vont l'aider à garder la foi dans l'humanité. Heureusement il y a le chien.

Je viens de découvrir l'univers de Maud Tabachnik avec "Le chien qui riait".

C'est tout d'abord l'histoire de Jo, un adolescent très perturbé, qui un beau jour décide de tuer un de ses camarades de classe. Ne vous inquiétez pas, je n'ai pas perdu la tête en vous livrant les secrets du livre, ce que je vous raconte arrive dans les toutes premières pages du livre. On suit ensuite Jo dans sa vie de tous les jours, ses difficultés avec ses parents, son école, etc...
C'est aussi l'histoire de Stark, vieux flic désabusé et usé par la vie et surtout par son métier et qui va très vite soupçonné Jo.
C'est surtout l'histoire d'une société où les pires atrocités sont parfois perpétrées par des tueurs de plus en plus jeunes et où les parents se retrouvent complètement dépassés par le comportement de leurs enfants.
Bref, une fiction qui aurait tendance à rejoindre la réalité de plus en plus souvent.

Le narrateur de certaines parties du livre n'est autre que Jo lui même, ces parties sont particulièrement dérangeantes, on se retrouve dans la tête de ce gamin âgé de 16 ans au début du livre et c'est pas joli à voir.
Le moins que l'on puisse dire c'est que ce livre laisse un arrière gout amer.

Une petite chose "bête" qui m'a légèrement dérangé tout le long du livre, c'est le manque d'indications de lieu. J'étais partie du principe que l'action se déroulait quelque part en France. Puis au détour d'une page apparait le numéro d'urgence 911, puis d'autres indices indiquant que le livre se passe aux Etats-Unis et qui étaient pour moi comme autant de ''rappels à à l'ordre" à chaque fois. En même temps, il est clair que ce récit pourrait avoir lieu dans n'importe quelle partie du monde, cela ne changerait rien à l'histoire.

J'en sors et je te rejoins sur le coté dérangeant quand on prend la place de ce gosse dérangé...

C'est également mon premier Tabachnik et j'ai vraiment aimé ; la lecture est aisée et la malaise se fait bien sentir...

Quant au côté lieu, c'est clair que ça pourrait se passer près de chez nous...

Le prochain d'elle dans ma PAL est Ciel de cendres...

A suivre donc... mais y'en a d'autres entre deux...

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«Il y a comme ça des jours où on se demande si Dieu ne boit pas.»
Pierre Desproges