Caf a écrit :
Et comme tu aurais raison... Voici la chronique que j'avais rédigée en son temps :
Une intrigue solide, centrée sur la recherche d'un testament qui aurait peut-être été enfermé dans le coffre-fort d'un homme exécuté d'une balle de M16 après avoir été torturé à la lampe à souder. La police semble échouer, mais le personnage principal, ex-flic, Zatopek Van Heerden, va prendre la relève. Au début de l'histoire, on retrouve cet ex-flic, véritable épave, au fond d'une cellule de dégrisement. Ça fait un peu cliché… Et bien non. Et c'est là une des forces de l'auteur. Tout est vraisemblable, on y croit, on se prend au jeu. La violence n'est pas factice. Quand un tueur dit : "Tue-le !", on sait que quelqu'un va tirer. Même sur un personnage sympa. Le cadre y est pour beaucoup. Déon Meyer est Sud-africain, l'histoire se passe chez lui, avec des écarts en Angola. La guerre, la violence, la mort, sont présents à chaque coin de rue. Personne ne s'en étonne, même si Van Heerden ne s'y habitue pas. Il tente simplement de s'en accommoder.
Une des particularités de ce livre est le passage de la première à la troisième personne pour parler de Van Heerden. La première personne pour raconter son histoire, celle de sa mère, une peintre reconnue, celle de son père, un mineur décédé "au fond". Celle de ses amours, de ses collègues, de ses études… Au fur et à mesure de l'avancement dans le livre, on comprend ce personnage, qui s'élève très très au-dessus de ce qu'on aurait pu prendre pour un cliché au départ. La troisième personne est réservée au Van Heerden de l'enquête.
Le mélange de fluidité et de force dans le style et la structure retenue crée un sentiment étrange J'ai rarement lu la fin d'un livre aussi rapidement… en démarrant loin de la fin ! Quand l'auteur fait se rejoindre les sources, il nous entraîne avec lui. On ne sait absolument pas où, mais on part avec lui. A la dérive.
Caf, c'est trop bien quand tu racontes !
Qu'est-ce qu'il a écrit encore ?