Puisque rien ne dure - Laurence Tardieu
Editions Livre de poche - 122 pages
Quatrième de couverture :
Je meurs voilà ce qu'elle m'écrit Vincent je meurs viens me voir viens me revoir une dernière fois que je te voie que je te touche que je t'entende viens me revoir Vincent je meurs. Et au bas de la feuille, en tout petit, presque illisible, son prénom, Geneviève, tracé lui aussi au crayon à papier, comme le reste de la lettre, de la même écriture tremblante, défaillante, si ce n'avait pas été ces mots-là on aurait pu croire à l'écriture d'un enfant, on aurait pu sourire, froisser la feuille, la jeter à la poubelle et l'oublier ; mais non, ce n'est pas un enfant, c'est Geneviève qui meurt. L. T.
Mon avis :
Rien n'est plus réel que dans ce roman. Comment peut on vivre après la disparition d'un enfant. Dans ce roman, on ne décrit pas ce qui est arrivé à Clara, on ne sait rien, sinon qu'elle a disparu entre l'école et la maison qui sont distants de 150 m. Rien, sinon la douleur qui entraine Vincent et Geneviève au fond d'un gouffre comme une bête emmène sa proie pour mieux la dévorer. Rien, sinon que cette douleur vécue par deux êtres qui se sont aimés va les séparer, car chacun vit cette douleur seul. On a beau être entouré, dans ces moments de détresse, on est finalement SEULS.
Je suis sous le charme, sous le choc de cette lecture.