C'est au pied du mur qu'on mange des merles - Luc DOYELLE
Editions Laura Mare - 171 pages
Quatrième de couverture :
"L'effet papillon... décembre 2004, l'Indonésie est balayée par un tsunami d'une puissance phénoménale. Six mois plus tard, Luc Doyelle observe, dans son jardin, le battement d'ailes d'un papillon. C'est la révélation.
Dans ce nouveau roman, nous verrons comment Lucius, d'un placard à un autre, va bouleverser des pans entiers de son univers, au point de mettre en péril l'existence même de l'Amie.
Chacun de ses choix sera lourd de conséquences.
Après l'accueil chaleureux réservé aux "Liaisons presque dangereuses", Luc Doyelle met en scène à nouveau ses personnages fétiches dans un scénario endiablé qui fait la part belle à l'humour.
Mon avis :
Alors, alors, alors... Ce roman, comme le premier d'ailleurs (Les liaisons presque dangereuses) est comme une bouffée d'air frais. Une vent frais durant un été caniculaire. L'écriture est fraiche, amusante. Nombre de rires m'ont secouée. C'est farfelu à souhait. Dans ce monde, dans cette époque ou règne une grisaille sans faille, empreinte de dépression, ce livre est comme une bouée. Un délire délicieux :).
Je vais mettre cet extrait car il m'a fait bien rire :
Citer :
- Monsieur Mecton, je vais te raconter une histoire, qui date de mes années de fac. J'avais une copine, pas très fute, fute...
- Ca veut dire quoi?
- Pas très futée, si tu préfères. Un jour, je l'emmène à la plage, à l'espiguette, en compagnie d'une bande de copains. Il y avait Jibé, Jief, Zib et quelques autres. Nous étions allongés sur le sable, à discuter et rigoler, et elle, elle dit : "Tu viens te baigner?" Je lui réponds d'aller sans moi, et je reste avec mes copains, à rigoler et mater les maillots des filles. Elle se pointe dix minutes plus tard : "Tu viens te baigner?". "Non, je reste encore un peu sur le sable". Alors elle y retourne. Et revient encore dix minutes plus tard, pour m'entrainer à la flotte. Ce petit manège dure un bon moment. Quand elle me demande pour la dixième fois si je vais me baigner avec elle, je commence à m'énerver, et je lui dis " Allez, casse toi maintenant". Du coup, elle prend ses cliques et ses claques, et je ne l'ai plus jamais revue. J'espère qu'elle a fait du stop pour rentrer, car il y a bien une centaine de kilomètres entre l'Espiguette et Uzès.
- Papa, elle est chouette, ton histoire, mais je ne vois pas quelle moralité je peux en tirer.
- Pourtant c'est simple : tant va la cruche à l'eau, qu'à la fin, elle se casse...