Un bilan mitigé pour ce livre dont la couverture et le quatrième de couverture m’avaient vraiment attirée.
Véronique Chalmet s’est inspirée de l’exposition Body Words de l’artiste Gunther Von Hagens (qui a été interdite à Paris) pour servir de base à son roman.
On suit d’une part les aventures de Rebecca Volconte, journaliste, sur les traces de l’artiste-gourou Joseph Farkas.
Et d’autre part, on suit, sous forme de road-movie, un journaliste américain d’origine asiatique, Darwin Lee aidé sur place en Asie par un chauffeur de taxi débrouillard.
J’attendais beaucoup justement de la partie sur Joseph Farkas, lui-même, artiste psychopathe, fascinant ses fans et adeptes au point que certains lui lèguent leur corps pour parvenir à l’immortalité sous forme d’œuvres d’art.
J’ai eu du mal à m’immerger totalement dans son histoire car les chapitres sont trop brefs, le récit trop haché (75 chapitres pour un livre de 368 pages, c’est trop !!). L’histoire est aussi « parasitée » par une vengeance d’un proche d’une victime de Farkas. Même si cette partie au final sert l’intrigue, elle prend toutefois trop de place dans le livre à mon goût.
J’ai trouvé la journaliste peu convaincante et pas super professionnelle
Finalement c’est la partie road-movie en Asie qui m’a le plus plu car les deux personnages sont plus sympathiques, même si tout ça a un goût de déjà-vu (les arrestations et assassinats sommaires en Chine pour alimenter le trafic d’organes et de plus, ici, les besoins en « matériaux » de l’artiste)
Un livre qui a au moins le mérite de poser la question des limites de l’art et de notre attrait pour la morbidité…
Bref, un beau sujet qui, par certains côtés selon moi, n’a été que survolé
_________________ Je me disais que, tant qu'il y aurait des livres, le bonheur m'était garanti - Simone de Beauvoir (Mémoires d'une jeune fille rangée)
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