Je confirme qu'il s'agit d'un très beau roman.
Le personnage principal est Bethia, que nous découvrons grâce à son journal, c'est elle qui va nous conter son histoire et celle de son ami indien Caleb.
C'est une jeune fille curieuse, ouverte à la nature et aux gens qui l'entourent et c'est ainsi que, malgré son éducation très stricte et religieuse (elle est tout de même fille de pasteur), elle va se lier d'amitié avec Caleb.
Son père s'est donné comme mission d'éduquer et d'évangéliser les indiens qui habitent sur la terre que les anglais sont venus coloniser. Et c'est, en partie, grâce à lui, que Caleb va avoir accès aux bancs de l'université.
Différence, chocs des cultures, racisme, puritanisme sont au coeur de ce roman. Les indiens sont considérés par une grande majorité des colons comme des sauvages impies car ils ne croient pas au "dieu anglais", qui est à leurs yeux, le seul et l'unique.
Le personnage de Bethia est particulièrement touchant, sa soif de connaissances est immense mais impossible de pouvoir la satisfaire, à cette époque, en naissant femme.
Geraldine Brooks nous livre un mélange de fiction et de faits réels qui s'avère passionnant à lire et qui est servi par une écriture des plus agréables.