Interview de Karine Giebel sur le Site du Prix SNCF du Polar :
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Première auteure de la sélection du printemps à répondre à nos questions, Karine Giebel se livre en exclusivité pour les internautes du Prix SNCF du p...
Première auteure de la sélection du printemps à répondre à nos questions, Karine Giebel se livre en exclusivité pour les internautes du Prix SNCF du polar. On découvre une romancière simple et fraîche, tout le contraire de ses Morsures de l’ombre, son ouvrage en compétition !
Karine Giebel, racontez-nous comment vous êtes venue à l’écriture de polars…
L’écriture est une passion qui remonte à loin. Une sorte de virus contracté dans ma prime jeunesse ! Je me suis aperçue assez rapidement que mon écriture était noire, que mon imagination « collait » bien aux thèmes du polar. Je me suis donc lancée dans cette voie car elle me correspondait, tout simplement. Plaisir de construire une intrigue, un suspens, avec un genre littéraire qui permet de s’exprimer sur la société et laisse une grande liberté de style.
Qu’est ce qui vous inspire ?
Essentiellement, l’humain. Avec toute sa richesse, sa complexité, sa diversité. J’aime plonger mes personnages dans des situations difficiles, exceptionnelles, qui vont mettre en relief leur vraie personnalité, exacerber leurs qualités comme leurs défauts. Et puis, bien sûr, la société dans laquelle nous évoluons. Envie de parler de ce qui me révolte, notamment. Ou de ce qui m’interpelle.
Comment est née cette idée de polar ?
L’idée d’un huis-clos m’intéressait. Je m’étais déjà penchée, dans mon second roman, sur le thème de l’enfermement et j’avais envie d’explorer à nouveau ce domaine, mais sous un autre angle, avec des personnages et une situation bien différents. J’ai donc imaginé le début de cette histoire : un homme qui se réveille enfermé dans une cave, sans savoir comment il a atterri là, sans savoir ce qui l’attend… Un affrontement psychologique entre deux personnages, une sorte de tête à tête qui n’a rien de romantique !
Etait-ce important pour vous que le tortionnaire soit une femme ?
Non, ce n’était pas spécialement important, mais j’ai trouvé que ça changeait un peu des « classiques » du genre.
Vous alternez le récit avec divers points de vue, notamment entre Ben et Lydia, quel personnage a été le plus difficile à camper ?
Le personnage le plus difficile à camper a sans doute été Lydia, très complexe, très torturée, même si c’est elle la tortionnaire ! Mais Benoît n’était pas simple non plus. De toute façon, je n’aime pas les « héros » parfaits, les personnages qui ne soient pas en demi-teinte.
Qu’est ce qui a été le plus difficile dans l’écriture de ce polar ?
Il fallait éviter certains pièges, dans lesquels il était facile de tomber. Le fait que ce soit un huis-clos pouvait conduire à une répétition ennuyeuse des situations, notamment. Une sorte de routine dans le déroulement de l’histoire que j’espère avoir réussi à éviter !
Vous semblez avoir beaucoup de sentiments pour Ben et vos personnages…
J’ai toujours beaucoup de tendresse et d’attachement pour mes personnages, même s’ils ne sont que de papier et d’encre. Il est donc toujours difficile (pour moi !) de clore un roman, quelle qu’en soit l’issue, car il n’est pas évident de me séparer de mes personnages pour les livrer aux lecteurs…
Qu’est ce qu’il y a dans votre cave ?
Je n’en ai pas ! Dommage car ça me ferait gagner de la place pour le rangement.
Un dernier mot sur le Prix SNCF du polar…
Un vrai prix des lecteurs, auquel je suis très heureuse de participer avec mon troisième roman.